Les mesures prises au Liban pour lutter contre la propagation du coronavirus, ne rencontrent pas qu’un écho favorable. Des affrontements ont opposé lundi à Tripoli, la grande ville du nord du pays, les forces de sécurité à des jeunes manifestants opposés aux restrictions sanitaires. La Croix-Rouge libanaise a fait état de plus de 30 blessés dont, six ont été hospitalisés.

Les manifestants ont lancé des pierres sur le siège des autorités locales avant que la situation ne dégénère, a indiqué l’agence nationale d’information ANI en soulignant qu’ils protestaient « contre le confinement, les amendes et la grave situation économique ». Selon un photographe de l’AFP sur place, des jeunes ont lancé des pierres sur les forces de sécurité qui ont utilisé gaz lacrymogènes et balles en caoutchouc pour les disperser.

Les restrictions sont moyennement respectées à Tripoli et les forces de sécurité ont infligé de nombreuses amendes. Les autorités libanaises ont prolongé jusqu’au 8 février un confinement strict, décrété au départ jusqu’au 25 janvier, pour enrayer une progression exponentielle des cas de nouveau coronavirus et soulager les hôpitaux saturés. Le petit pays de six millions d’habitants a recensé jusqu’ici 282.249 cas, dont 2.404 décès.

Un couvre-feu de 24 heures

Le confinement s’accompagne en outre d’un couvre-feu de 24 heures et d’une fermeture des commerces. Des exceptions, pour le personnel médical ou les journalistes, et des attestations de sortie sont prévues pour certains déplacements. Les autorités œuvrent par ailleurs à augmenter le nombre de lits disponibles pour les patients atteints du Covid-19, au moment où le secteur hospitalier est sous pression.