La cyberattaque contre les Etats-Unis ne peut pas rester « sans réponse », selon Joe Biden
SECURITE•Joe Biden a critiqué son prédécesseur à la Maison Blanche et estimé que des « décisions importantes » doivent être prises contre les responsables afin qu’ils « rendent des comptes »20 Minutes avec AFP
Changement de président, changement de cap. La vaste cyberattaque attribuée à la Russie qui a visé des agences gouvernementales aux Etats-Unis ne peut rester « sans réponse », a ce affirmé mardi le futur président américain Joe Biden, lors d’une conférence de presse, demandant que des « décisions importantes » soient prises contre les responsables afin qu’ils « rendent des comptes ».
« Cette attaque a eu lieu sous la surveillance de Donald Trump, alors qu’il ne regardait pas », a-t-il ajouté. « Son échec va se retrouver devant ma porte », a-t-il encore dit. « Sécuriser notre cyberespace va peut-être coûter des milliards de dollars », a dit le président élu. « Je vais juste faire tout le nécessaire pour un, déterminer l’étendue des dégâts, deux, la manière dont cela s’est produit, trois, ce que je devrai faire en interne au sein de mon administration pour protéger [le cyberespace américain] à l’avenir », a-t-il énuméré.
Une attaque minimisée par la Maison Blanche
A contre-courant de nombreux responsables de la classe politique, y compris au sein de son gouvernement, le président Donald Trump a minimisé cette gigantesque cyberattaque ainsi que le rôle supposé de la Russie.
Le ministre de la Justice Bill Barr, qui est sur le point de quitter le gouvernement, a une nouvelle fois contredit le président sortant lundi, estimant que Moscou était derrière l’opération. L’attaque a débuté en mars, les pirates profitant d’une mise à jour d’un logiciel de surveillance développé par une entreprise du Texas, SolarWinds, utilisé par des dizaines de milliers d’entreprises et d’administrations dans le monde.
La cyberattaque a également frappé des systèmes informatiques utilisés par de hauts responsables du Trésor et les pirates pourraient s’être emparés de clés d’encryptage essentielles, a déclaré un sénateur lundi.