Recep Tayyip Erdogan tente de faire retomber la pression que lui mettent l’Union européenne et les Etats-Unis. Le président turc a ainsi affirmé mardi soir son souhait d’ouvrir « une nouvelle page » avec l’Union européenne lors d’un entretien téléphonique avec le président du Conseil européen Charles Michel.
Il faut dire que le climat diplomatique actuel est particulièrement tendu. Les dirigeants de l’Union européenne réunis en sommet à Bruxelles ont décidé le 10 décembre de sanctionner les actions « illégales et agressives » de la Turquie en Méditerranée contre la Grèce et Chypre. Des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Turquie, pour l’acquisition par Ankara d’un système de défense aérienne russe, se sont ajoutées lundi à celles décidées par l’UE.
Rechercher « des intérêts mutuels »
Même s’il semble appeler au dialogue, le discours d’Ankara est tout de même teinté de reproches. « Alors que la Turquie souhaite ouvrir une nouvelle page avec l’UE, certains font sans cesse des efforts pour provoquer des crises », a en effet affirmé Recep Tayyip Erdogan, selon un communiqué de la présidence turque. Appelant à « sauver » les relations entre la Turquie et l’Europe de « ce cercle vicieux », le chef d’Etat turc a aussi exprimé son souhait de « recommencer » à parler avec l’UE en « regardant la situation dans son ensemble » et « sur la base des intérêts mutuels ».
Selon Erdogan, le pacte migratoire signé en 2016 entre la Turquie et l’UE pourrait être un point de départ pour créer un climat plus « positif ». « Nous espérons que l’UE puisse adopter une attitude constructive et de bon sens envers la Turquie », a affirmé le président turc. A voir maintenant ce que l’Europe en pensera.