La date limite approchait à grands pas. Dénonçant, sans preuve, des cas de « fraude », Donald Trump a formellement demandé, mercredi, un recompte dans deux comtés du Wisconsin, un Etat où Joe Biden est arrivé en tête avec 20.000 voix d’avance. Les opérations devraient prendre 13 jours, avec une validation des résultats attendue le 1er décembre. Mais ce contretemps n’aura pas forcément d’impact, alors que quatre Etats cruciaux (Géorgie, Pennsylvanie, Michigan et Nevada) doivent certifier leurs résultats de la présidentielle d’ici mardi prochain. Ce qui devrait garantir à Joe Biden la majorité au collège électoral, qui doit se réunir le 14 décembre.

La campagne de Donald Trump avait jusqu’à 17 heures ce mercredi pour demander un recompte. Finalement, elle ne demande des vérifications que dans deux comtés largement remportés par Joe Biden, celui de Milwaukee et de Dane. Cela permet à la campagne de ne payer que 3 millions de dollars contre près de 8 millions pour un recompte dans tout l’Etat. Dans le Wisconsin, la facture est en effet réglée par le candidat qui dépose un recours.

Pour Donald Trump, la mission s’annonce presque impossible avec 20.000 voix de retard. Dans le Wisconsin, les recomptes ne trouvent en général que quelques centaines de voix de différence. Même en Géorgie, où plusieurs milliers de bulletins avaient été oubliés, le président américain n’a progressé que de 1.500 voix.