Confinement en Nouvelle-Zélande : Les îles Chatam croulent sous l’affluence des touristes
TOURISME•Les 150 places d’hébergement que propose cet archipel sont toutes réservées jusqu’en juin 2021 par des visiteurs en recherche d’évasion pendant l’été austral, sans quitter leur pays20 Minutes avec agence
Les îles Chatam, un archipel néo-zélandais situé à plus de 700 km des deux îles principales du pays, croule actuellement sous l’affluence des touristes, indique CNN. La situation est suffisamment rare pour être signalée en pleine pandémie mondiale de Covid-19. De nombreux pays ont en effet adopté des restrictions de déplacement voire des mesures de confinement empêchant leurs populations de voyager.
Le gouvernement local a été l’un des plus efficaces du monde dans sa lutte contre la propagation du coronavirus, rapporte la chaîne d’information. Il a notamment fermé ses frontières aux visiteurs étrangers et recommandé aux Néo-Zélandais de ne pas quitter le pays. Mais en plein été austral, ces derniers ont des envies de vacances et d’évasion.
Une taxe de 21 euros par touriste
Habituée à promouvoir les atouts touristiques de son territoire auprès des voyageurs venus du monde entier, l’agence nationale du tourisme a dû changer de politique. Elle a mis en avant les séjours à l’intérieur du pays et les îles Chatam sont devenues une destination très populaire. L’archipel a ainsi dû faire face à une demande à laquelle celui-ci a du mal à répondre.
Chaque année, les quelque 700 résidents de l’île voient passer environ 2.000 touristes, principalement pendant l’été, entre novembre et mars. Sur place, le camping est interdit et les hôtels, maisons d’hôtes et logements en location n’offrent qu’environ 150 lits. Les réservations se sont multipliées et l’ensemble de ces établissements est désormais complet jusqu’en juin 2021.
« C’est arrivé assez rapidement », témoigne Jackie Gurden, responsable du tourisme sur l’île. Les habitants de l’archipel craignent que cet afflux de visiteurs ne perturbe l’écosystème et la tranquillité des lieux. Les organisateurs de séjours devront donc payer une taxe équivalant à 21 euros par touriste arrivant sur l’archipel de Chatam. L’argent récolté financera des projets améliorant le quotidien des résidents.