Brexit : Le Royaume-Uni ne « changera pas » sa position face à l’UE prévient le négociateur britannique
NEGOCIATIONS•Le pays veut garder le contrôle de ses lois, de son commerce et de ses eaux à l’issue du Brexit20 Minutes avec AFP
Les négociations s’annoncent âpres. Après le Brexit, le Royaume-Uni doit garder le contrôle de ses lois, de son commerce et de ses eaux, et ne « changera pas » de position là-dessus, a averti dimanche le négociateur britannique David Frost avant un nouveau cycle de négociations à Bruxelles sur la future relation avec l’UE.
« Telle a été notre position constante depuis le début et je n’en changerai pas », a écrit sur Twitter David Frost, précisant qu’il devait s’entretenir dans l’après-midi avec le négociateur de l’UE Michel Barnier.
Préserver la souveraineté
« Nous nous efforçons d’obtenir un accord, mais le seul possible est un accord qui soit compatible avec notre souveraineté et qui reprenne le contrôle de nos lois, de notre commerce et de nos eaux », a-t-il expliqué.
Ce nouveau round de négociations est considéré comme un des derniers susceptibles d’aboutir à un accord commercial entre les deux parties. « Nous pourrions ne pas aboutir », a estimé David Frost.
Le Royaume-Uni a officiellement quitté l’UE le 31 janvier dernier, mais l’effet du divorce ne se fera pleinement sentir que le 1er janvier 2021, à l’issue de la période de transition pendant laquelle il continue d’appliquer les normes européennes.
Un projet de texte commun
D’ici là, Londres et Bruxelles s’étaient promis de conclure un traité commercial « zéro tarif, zéro quota » pour limiter autant que possible les conséquences négatives (et inévitables) du Brexit. Or, à moins de cinquante jours de la fin de l’année, les discussions, pourtant intensives, patinent.
Les pourparlers butent sur trois sujets : les garanties réclamées à Londres en matière de concurrence, l’accès des Européens aux poissonneuses eaux britanniques, et la manière de régler les différends dans le futur accord.
Selon M. Frost, des progrès ont été enregistrés ces derniers jours et les deux parties disposent désormais d’un projet de texte commun. « Cela dit des éléments importants n’ont encore bien sûr pas fait l’objet d’aucun accord », a ajouté le Britannique.