Le roi Salmane et le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohamed ben Salmane, très proches de Donald trump, ont «félicité» dimanche soir Joe Biden et Kamala Harris élus président et vice-présidente des Etats-Unis la veille, a annoncé l'agence de presse officielle SPA.

Le ministre canadien des Affaires étrangères François-Philippe Champagne a estimé dimanche que l’élection de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis était une « bonne nouvelle » pour le Canada. « Je pense que Joe Biden et la vice-présidente Harris écouteront le Canada, apporteront plus de stabilité et de prédictibilité à notre relation », a-t-il justifié sur la chaîne anglophone CTV News.

L'ex-président républicain George W. Bush, dont la victoire en 2000 avait été arrachée devant les tribunaux, a téléphoné dimanche à Joe Biden pour le féliciter de sa victoire dans une élection «fondamentalement honnête», au résultat «clair». «Malgré nos différences politiques, je sais que Joe Biden est un homme bon qui a gagné l'opportunité de diriger et d'unifier notre pays», a écrit dans un communiqué l'ancien locataire de la Maison Blanche de 2001 à 2009.

Quatre jours après avoir prématurément félicité Donald Trump pour sa victoire, le Premier ministre slovène Janez Jansa s'est contenté dimanche d'espérer des «relations amicales» avec la prochaine administration américaine, quelle qu'elle soit. «Les Etats-Unis sont un partenaire stratégique pour nous», a tweeté Janez Jansa.

Il est encore un peu tôt pour répondre pleinement à cette question : des millions et des millions de bulletins restent à dépouiller. Les résultats définitifs ne seront là que dans quelques semaines. Ainsi, on ne peut pas encore dire où les scores sont hors de la marge d’erreur de la moyenne des sondages.

Néanmoins, sur la présidentielle, il est probable que ces moyennes aient donné le bon vainqueur dans 48 des 50 Etats, bien mieux qu'en 2016. Floride et probablement Caroline du Nord (qui n’a pas encore été déclarée mais devrait aller à Donald Trump) sont les deux erreurs. Notons que dans ces deux Etats, le modèle statistique de FiveThirtyEight donnait une chance sur trois à Donald Trump de l’emporter : pas rien.

Après l’échec de 2016, où les journalistes des grands médias n’avaient pas vu monter Trump et ses supporteurs et supportrices, le journalisme politique américain a connu une flambée de reportage dans les « diner » ces fameux restaurants bon marché, des petites villes ouvrières de la « rust belt », celle région désindustrialisée qui avait donné par surprise la victoire à Donald Trump.

Jusqu’à l’absurde, comme si faire un reportage dans un diner suffisait à prendre le pouls de la « vraie Amérique », si tant est qu’elle existe. C’est d’ailleurs devenu un même, lancé notamment par le journaliste politique du Washington Post, Dave Weigel. Relayant un sondage sur la popularité du président Trump en 2017, il commente, ironiquement : « À moins que cela n’ait été effectué dans un diner de la rust belt après le changement de quart à l’usine Ford voisine, cela ne vaut rien. »

Alors, après la victoire de Joe Biden, le chercheur en sciences politiques Marcus H. Johnson a tweeté : « Je veux voir des journalistes dans les églises noires pour les quatre prochaines années pour qu’ils interviewent les électeurs de Biden qui soutiennent toujours le président quoi qu’il arrive. Après les 100.000 articles dans les diner, ça me paraît juste. »

C’est la formule qu’a utilisé Joe Biden hier soir lors de son discours de victoire. Mais est-ce vrai ? Plutôt, pour l'analyste Nate Silver, de FiveThirtyEight. Il estime que la carte de la victoire du démocrate (probablement 306 grands électeurs en fin de compte alors qu’il n’en fait que 270 pour gagner) est plutôt une bonne carte. « Ce n’est en aucun cas une vague, mais c’est une carte que presque tous les démocrates auraient été ravis d’avoir si vous leur aviez montré il y a un an », dit-il dans sa première note sur le résultat de l’élection.

Bolton est un républicain très conservateur, mais qui a lâché le président il y a quelques mois et a sorti un livre sur son expérience dans l’administration Trump.

Les élections de mi-mandat (un tiers du Sénat et la totalité de la Chambre des représentants) auront lieu dans deux ans. C’est presque une règle : le parti du président perd des sièges à ces élections. Est-ce que ce sera pareil cette fois ? Evidemment, nous ne sommes pas devins. Néanmoins, les commentateurs notent que pour la première fois depuis longtemps, un nouveau président arrivera au pouvoir sans que son parti ne contrôle aussi les deux chambres (la « trifeca »). De quoi réduire les ambitions des démocrates… Mais peut-être aussi le mécontentement de la population, du coup peut-être moins motivé pour un vote sanction en 2022.

D’autres disent aussi que pour la première fois depuis les années 1970, le président élu, Joe Biden, a servi la majorité de sa vie au Congrès, au Sénat pendant trente-six ans. Il connaît les arcanes de cette institution qui pourrait lui être défavorable. De quoi changer la donne ? Dans une période très polarisée, rien n’est moins sûr.

Et il le fond le show ! Assez incroyable. A New York et ailleurs les remerciements aux facteurs et factrices pour leur travail dans l’acheminement des votes postaux sont réguliers dans les manifestations. On le comprend : ce fut la clef de la victoire de Joe Biden.

«Il n’y a pas d’autres choix que de travailler avec le nouveau président », a dit Mitt Romney, le premier leader républicain a avoir reconnu la défaite, il était sur CNN. Mais Romney reste bien sur un conservateur : « Ce n’est pas parce que je le félicite (Biden) que je vais mettre de côté mes principes conservateurs. » La bataille s’annonce ardue au Sénat pour la nouvelle administration.

La stratège démocrate qui monte, celle qui a été un pilier de la campagne Biden : Karine Jean-Pierre. Jean-Pierre est parfaitement francophone, elle est d’origine haïtienne, d’où son nom a consonance française et elle est aussi ouvertement lesbienne.

Il est en boucle sur le prétendu vol de l’élection. Toujours aucune preuve donnée.

Ce thread présente de très nombreuses photos et vidéos des célébrations de la victoire démocrate à Philadelphie. Moi ça me fait un peu (un peu j’ai dit !) penser aux célébrations du 15 juillet 2018 chez nous après la victoire en Coupe du monde masculine de football.

Je vous propose maintenant de revenir sur les évènements, les manifestations, la fête d’hier après-midi et hier soir aux Etats-Unis, après l’annonce de la victoire de Joe Biden. Ici nous sommes devant la Maison-Blanche, à Washington. La foule chante l’hymne américain.

La future administration Biden-Harris a déjà mis en ligne son site pour la transition gouvernementale. Je vous rappelle que les deux ne vont prêter serment que le 20 janvier, jour de la fin du mandat de Donald Trump.

Voici le site.

L’avocat personnel de Donald Trump, Rudolph Giuliani, accuse maintenant les démocrates de faire voter des morts (et des morts célèbres !) lors des élections à Philadelphie. Toujours aucune preuve de ce qu’il avance.

CORRECTION : Giuliani a supprimé son premier son premier tweet et en a refait un, en tout point similaire.

La France mise ainsi sur le « retour à une approche coopérative », selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, qui attend notamment « beaucoup de la nouvelle administration » américaine sur « la gestion de la pandémie » du Covid-19, « la recherche d’un vaccin, la question de l’OMS ». L’élection de Biden « permet des ouvertures, en particulier sur le climat, avec son annonce du retour dans l’Accord de Paris, et sur le multilatéralisme. La France s’en réjouit », ajoute-t-on à l’Elysée.

Mais, même si « ce sera un bon président pour la planète », « il ne faut pas avoir de l’illusion sur ce que peut faire Biden », prévient l’ex-président François Hollande dimanche sur France 3. Joe Biden « continuera d’une certaine façon la politique d’Obama et pour partie celle de Trump dans les contentieux qu’il veut ouvrir, notamment sur le plan commercial » avec la Chine mais aussi l’Europe, ajoute-t-il. Dès jeudi, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian avait fait valoir qu’on « ne reviendrait pas à un espèce de bon vieux temps de la relation transatlantique ».

Le journal balancé sur la pas de la porte.

Il est en boucle sur le prétendu vol de l’élection. Toujours aucune preuve donnée.

La future administration Biden-Harris a déjà mis en ligne son site pour la transition gouvernementale. Je vous rappelle que les deux ne vont prêter serment que le 20 janvier, jour de la fin du mandat de Donald Trump.

Voici le site.

Joe Biden a annoncé samedi dans son discours de victoire qu’il mettrait en place dès lundi une cellule de crise sur le coronavirus. "Lundi, je mettrai en place un groupe composé de scientifiques et d’experts" afin qu’ils travaillent "sur un plan qui entrera en vigueur dès le 20 janvier 2021", jour de son investiture, a déclaré le président élu devant une foule de supporteurs réunis à Wilmington.

En cette semaine d’élection présidentielle, le pays a enregistré une nette recrudescence de l’épidémie, avec des nombres records de nouvelles contaminations depuis plusieurs jours. Les Etats-Unis ont ainsi enregistré samedi plus de 122.000 nouveaux cas positifs de Covid-19 en vingt-quatre heures, selon un comptage de l’AFP effectué à 20h30 locales à partir des chiffres de l’université Johns-Hopkins, qui fait référence.

Joe Biden élu, les Etats-Unis ont désormais « une occasion de se rattraper » après leurs « erreurs passées » vis-à-vis de l’Iran, a déclaré dimanche le président iranien Hassan Rohani. « Le futur gouvernement américain a maintenant une occasion de se rattraper après les erreurs passées et de revenir sur la voie de l’adhésion aux engagements internationaux et au respect du droit international », a déclaré Hassan Rohani, selon un communiqué officiel.

Donald Trump est l’homme du retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien. Les Etats-Unis n’étaient pas les seules parties prenantes de cet accord, signé par Barack Obama, mais leur départ le rend presque caduc. Depuis trois ans, c’est l’origine de très nombreux troubles dans le Golfe.

A l’image de son mandat la journée d’hier a été extrêmement bizarre du côté du président sortant : il est parti au golf, comme si de rien n’était, et c’est là-bas qu’il a appris que les grands médias américains avaient déclaré la victoire à Joe Biden. Aussi, Donald Trump n’a tweeté que plus de cinq heures après cette annonce. Pour dire ça :

Mais tout cela paraît être un pétard mouillé : aucune preuve n’a encore été donnée à aucun juge de la part du camp Trump au sujet d’éventuelles preuves. Et ce n’est pas l’absence de concession de la défaite de la part du sortant qui empêche les gens de faire la fête ni les médias, y compris conservateurs, d’appeler Joe Biden le « président élu ». On va néanmoins guetter le réveil du président sur Twitter, dans quelques heures.

Joe Biden a remercié samedi les électeurs américains pour lui avoir offert une « victoire convaincante » et s’est engagé à être « un président qui rassemble et non pas qui divise ». Le démocrate, qui a battu Donald Trump à l’issue d’une campagne très acrimonieuse, a appelé les Américains à ne plus traiter leurs « opposants comme des ennemis ».

Il est « temps de guérir l’Amérique », a-t-il lancé devant des centaines de partisans réunis dans son fief de Wilmington, dans l’Etat du Delaware. « Voyons-nous, parlons-nous, donnons-nous une chance », a-t-il insisté dans ce discours de victoire aux accents enflammés. « J’ai fait campagne pour restaurer l’âme de l’Amérique, reconstruire la colonne vertébrale de cette nation, la classe moyenne, et faire que l’Amérique soit de nouveau respectée dans le monde », a encore dit le président élu.

Sans un mot pour son adversaire, l’ancien vice-président de Barack Obama a dit comprendre la « déception » des électeurs de Donald Trump, qui refuse d’admettre sa défaite. « Moi-même, j’ai perdu des élections, mais (…) il est temps de laisser de côté les rhétoriques abrasives, de faire baisser la température », a-t-il déclaré. « Je travaillerai aussi dur pour ceux qui n’ont pas voté pour moi, que pour ceux qui m’ont choisi », a encore promis ce vieux routier de la politique, âgé de 77 ans.