EXCUSESLe chef de la gestion du Covid-19 en Espagne désolé d’avoir été sexiste

Espagne : Le responsable de la gestion du coronavirus « désolé » après des propos sexistes

EXCUSESDans un Facebook live, Fernando Simon avait eu des paroles déplacées sur les infirmières
20 Minutes avec AFP

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Habituellement, Fernando Simon ne s’adresse au grand public que pour faire le point sur la situation sanitaire de l’Espagne. Mais cette fois, il a dû se prêter à un exercice bien différent. L’épidémiologiste en chef du ministère espagnol de la Santé s’est ainsi dit mardi « désolé » après des propos jugés sexistes sur des infirmières.

« Je veux m’excuser auprès de toutes les personnes ou groupes qui ont pu être blessés par les mots que j’ai pu dire, dans une réponse qui se voulait une plaisanterie », a-t-il déclaré au début d’une conférence de presse sur la situation de l’épidémie de Covid-19. « Je suis désolé », a-t-il ajouté, jugeant sa réponse « tout à fait incorrecte » et promettant qu’il s’efforcerait de « ne plus commettre de telles erreurs en aucune autre occasion ».

Un entretien informel et léger

Tout est parti de la publication vendredi d’une discussion très informelle et légère du docteur Simon, invité dans un Facebook live. Sur un ton grivois, il lui alors été demandé s’il préférait « les maladies contagieuses ou les infirmières contagieuses ». Le Dr Simon a répondu en souriant, à propos des infirmières : « Je ne leur demandais pas si elles étaient contagieuses, cela se voyait quelques jours plus tard », une réponse dont la connotation sexuelle a fait bondir les infirmières.

Leur ordre, qui représente la profession en Espagne, s’est indigné dimanche contre « ce moment de désinhibition machiste et rétrograde » de l’épidémiologiste et de son ton « sexiste et primitif ». « Les infirmières luttent depuis des décennies pour se débarrasser de toutes les images et de tous les stéréotypes machistes », a affirmé l’organisation, estimant « intolérable qu’une personne ayant la responsabilité » du Dr Simon « se permette de tenter de dénigrer » la profession, qui plus est en pleine pandémie.

Le gouvernement veut des excuses

Ces propos ont aussi été qualifiés de « sexistes et dégradants » par le principal parti d’opposition de droite, le Parti populaire, qui les a dénoncés auprès du ministère de l’Égalité. Le gouvernement s’est joint mardi à ces critiques par l’intermédiaire de la première vice-présidente du gouvernement, Carmen Calvo.

Dans un entretien à la radio Cadena Sur, elle a affirmé que Fernando Simon devrait présenter ses excuses « à titre individuel et en tant qu’homme et citoyen » pour des propos « très inappropriés » reposant sur « des stéréotypes qui ne contribuent en rien à l’égalité et au respect des femmes ». C’est maintenant chose faite.