« This is America » (J-4) : Joe Biden et Donald Trump kiffent les Latinos, la fête annulée à Washington et la crainte des violences
MAISON BLANCHE•Devenez incollable sur la présidentielle américaine grâce à « 20 Minutes »Florence Floux
Demandez le programme ! Avec This is America, son rendez-vous quotidien d’actualité internationale, 20 Minutes vous briefe au mieux pour suivre au jour le jour la campagne américaine. Ce vendredi, nous nous penchons sur les électeurs Latino-américains très convoités, une fête à Washington annulée et les électeurs qui redoutent des violences.
Sur un air latino
Tout le monde se les arrache. A quatre jours du scrutin, le vote des 32 millions de Latino-américains en âge de mettre un bulletin dans une urne est l’objet de toutes les convoitises chez les républicains et les démocrates. Donald Trump tente de faire oublier sa politique ultra-répressive sur l’immigration, notamment envers les enfants clandestins, dans de nouveaux spots de campagne qui visent des Etats du sud des Etats-Unis où vivent de nombreux Latinos.
aDu côté de Joe Biden, on mise sur sa confession catholique et aussi sur l’immigration. Le candidat démocrate a annoncé jeudi que dès son arrivée au pouvoir, il lancerait un groupe de réflexion pour retrouver les parents de 545 mineurs toujours séparés de leur famille en raison la politique d’immigration de Donald Trump.
Selon les derniers sondages, les Latino-Américains voteraient majoritairement et sans surprise pour Joe Biden. Trois sur dix se déclarent tout de même en faveur de Donald Trump. D’après les sondeurs, de nombreux électeurs latinos renonceraient à aller voter par manque d’informations. D’où leur sursollicitation par les deux candidats dans la dernière ligne droite de la campagne et les déplacements dans les Etats où la population latino-américaine est nombreuse : Floride, Nevada, Arizona… mais aussi le Texas et la Pennsylvanie, et les spots de campagne en espagnol. Les Latino-américains iront-ils voter ? Et si oui, pour qui ?
Tu viens plus aux soirées
Annule et remplace. Finalement, l’équipe de campagne de Donald Trump a indiqué qu’il n’y aurait pas de fête dans son hôtel de Washington D.C., le 3 novembre, sans préciser les raisons de cette annulation. Plusieurs possibilités : les accusations de conflits d’intérêts concernant ses hôtels, le fait que la ville de D.C. interdise les rassemblements de plus de 50 personnes à cause du coronavirus, ou bien parce que la campagne de Donald Trump devrait payer et que… les caisses ne sont plus si remplies que ça.
Toujours est-il que le président américain restera à la Maison Blanche le soir du 3 novembre, pour fêter ça ou pour noyer son chagrin, si les résultats sont connus plus tôt que prévu.
« Smoking guns »
Grosse ambiance en prévision. D’après un sondage relayé par USA Today, 75 % des Américains redouteraient des violences après le 3 novembre et craint que la passation de pouvoir ne se passe pas du tout pacifiquement, quoi qu’il arrive. Seul un Américain sur quatre se dit « confiant » sur la façon dont l’élection va se dérouler ainsi que la proclamation des résultats.
De nombreux observateurs redoutent que dans l’un ou l’autre des cas, des violences n’éclatent. Sans compter que jusqu’ici, Donald Trump s’est montré assez évasif sur le fait d’accepter les résultats du scrutin du 3 novembre.