Les femmes, victimes de stérilisations forcées

Les femmes, victimes de stérilisations forcées

C'est en 2004 que le ministère de la Santé tchèque a commencé à s'intéresser au problème de stérilisations forcées des femmes... Il a alors créé une commission chargée d'examiner les dossiers des victimes présumées, de faciliter les enquêtes et de ré...

C'est en 2004 que le ministère de la Santé tchèque a commencé à s'intéresser au problème de stérilisations forcées des femmes... Il a alors créé une commission chargée d'examiner les dossiers des victimes présumées, de faciliter les enquêtes et de répondre aux requêtes du médiateur. Depuis 2006, de plus en plus de femmes roms ont décidé de dénoncer leur stérilisation forcée, opérée par des médecins tchèques dans des hôpitaux publics. Un combat qui a porté ses premiers fruits l'an dernier. En février 2007, un premier hôpital responsable de stérilisation de femmes roms, celui de Vitkovice, dans le nord de la Moravie, a dû présenter ses excuses à une ancienne patiente. Helena Ferencikova avait subi cette stérilisation, en 2002, à la suite de la naissance de son deuxième enfant. Elle n'avait que 19 ans. Mais pour la jeune femme, qui réclamait une réparation d'un million de couronnes, la justice n'a pas été rendue. « Le combat continue, affirme son avocate, Michaela Tomisova, qui travaille à Brno, en Moravie. Les faits ont été reconnus, mais nous voulons obtenir une compensation. Nous attendons maintenant les jugements de la Cour suprême et de la Cour constitutionnelle. » Selon une étude du médiateur de la République, entre 50 et 60 femmes auraient été victimes d'une stérilisation entre 1973 et 1991. « Mais personne ne peut établir de chiffres fiables, insiste Michaela Tomisova. Quatre-vingts femmes roms ont porté plainte, mais ce sont peut-être des milliers qui ont été victimes de cette affreuse politique, depuis les années 1950. » ■M. C.