ITALIEHeurts à Naples entre la police et des jeunes opposés au couvre-feu

Coronavirus : Heurts à Naples entre la police et des centaines de jeunes opposés au couvre-feu

ITALIEUn nouveau confinement pourrait survenir dans les prochains jours
Coronavirus: Des heurts éclatent, à Naples, entre policiers et manifestants anti couvre-feu
Benjamin Chapon

B.Ch. avec AFP

Des heurts ont opposé vendredi soir à Naples la police à des centaines de manifestants protestant contre le couvre-feu nocturne et la menace d’un nouveau confinement pour juguler la flambée de contamination au coronavirus.

Vers 23 heures, au début du couvre-feu qui court chaque nuit jusqu’à 5 heures en Campanie, la région de Naples, plusieurs centaines de personnes, souvent jeunes, ont allumé des fumigènes, incendié des poubelles et lancé des projectiles sur les policiers anti-émeute déployés dans le centre-ville.

Peur des conséquences économiques

Des appels avaient été lancés sur les réseaux sociaux pour défier le couvre-feu décrété à partir de vendredi soir en Campanie, et également en vigueur dans le Latium, la région de Rome, et en Lombardie, la région de Milan (nord).

« Si tu fermes, tu payes », pouvait-on lire sur des pancartes de fortune brandies par des manifestants inquiets des conséquences économiques du couvre-feu et d’un nouveau confinement que le président de la région de Naples, Vincenzo De Luca, a annoncé vouloir imposer dès que possible. « Nous sommes au bord de la tragédie, il faut un lockdown national », s’est alarmé Vincenzo De Luca alors que l’Italie a enregistré près de 20.000 nouveaux cas positifs au Covid-19 au cours des dernières 24 heures, dont 2.300 en Campanie.

Un reconfinement qui effraye

Si scientifiques et gouverneurs de régions le pressent de prendre des mesures urgentes, le Premier ministre Giuseppe Conte se dit pour l’instant opposé à un nouveau confinement généralisé.

L’Italie, que le confinement du printemps a précipité dans sa pire récession économique de l’après-guerre, comptabilise près de 500.000 cas positifs depuis le début de la pandémie, dont 37.059 décès, selon les chiffres du ministère de la Santé publiés vendredi.