Intempéries en Italie : Un mort et dix-sept disparus, Venise sauvée des eaux
METEO•Notre voisine latine n’est pas épargnée par les pluies diluviennesG. N. avec AFP
Des inondations ont fait au moins un mort et onze disparus dans la nuit de vendredi à samedi dans le nord de l’Italie, selon les secours. Les intempéries ont frappé la Lombardie, la Vénétie et la Ligurie, région limitrophe du sud-est de la France où neuf personnes étaient portées disparues samedi après des pluies diluviennes et des crues soudaines.
Un pompier volontaire est mort au cours d’une intervention dans le Val d’Aoste (nord-ouest). Seize personnes sont portées manquantes dans la province de Cuneo où des recherches sont en cours en Italie, mais aussi côté français, de part et d’autre du col de Tende qui relie les Alpes ligures au département des Alpes maritimes, selon un communiqué de la région du Piémont. Un homme est aussi porté disparu après la chute de son véhicule dans la rivière Sesia.
Une « acqua alta » samedi midi
A Venise, habitants et touristes convergeaient pour observer l'« acqua alta », une marée haute anormale inondant des dizaines de boutiques et hôtels ainsi que la fameuse place Saint-Marc. La montée des eaux, attendue à son pic à la mi-journée n’a finalement pas eu lieu. Venise a en effet vaincu la crue grâce au déploiement pour la première fois d’un système de digues artificielles dressées contre la montée des eaux qui traditionnellement submergeaient la célèbre place Saint-Marc, joyau de la Sérénissime.
Le président de l’Association des commerçants de la place Saint-Marc a salué « un jour historique ». « C’est juste une petite flaque », s’est félicité Claudio Vernier. « Normalement on aurait dû avoir de l’eau jusqu’aux genoux ».
Le projet MOSE (Moïse en italien, Module expérimental électromagnétique), inauguré cette année, est un système d’ingénierie complexe permettant « l’imperméabilisation » de la Sérénissime grâce à 78 digues placées aux points d’entrée de la lagune. Il s’agit d’un réseau de caissons remplis d’eau, censés pouvoir se relever en 30 minutes, pour créer une barrière capable de résister à une montée des eaux de trois mètres au-dessus de la normale.