Royaume-Uni : Sur Instagram, des influenceurs font la promotion d'universités qu'ils n'ont jamais fréquentées
RESEAUX SOCIAUX•La promotion faite par les stars des réseaux sociaux est susceptible de pousser leurs fans les plus influençables à s’inscrire à une université qui n’est pas la plus adaptée à leurs besoins20 Minutes avec agence
La publication sur Instagram d’une influenceuse britannique mi-août a mis au jour la pratique de plusieurs universités du pays qui ont recours aux stars des réseaux sociaux pour promouvoir leur établissement. Problème, les célébrités en question sont rémunérées pour dire tout le bien qu’elles pensent de facultés où elles n’ont en fait pas étudié. La situation a choqué de nombreux internautes, raconte Vice.
Ambar Driscoll a ainsi mis en ligne une photo de sa cérémonie de remise des diplômes accompagnée d’un long commentaire où elle se remémore ses années d’université. La mannequin vante ensuite les mérites de l’université de Hull (Royaume-Uni), qu’elle qualifie d'« endroit formidable » et dont elle met en avant les efforts pour atteindre la neutralité carbone. La jeune femme a pourtant fait ses études secondaires à l’université d’Exeter (Royaume-Uni).
« Une démarche peu éthique »
Certains des quelque 297.000 abonnés de l’instagrammeuse ont jugé cette démarche commerciale moralement condamnable et peu éthique. L’impact que peut avoir le message de la jeune femme sur ses fans les plus influençables est en effet susceptible de pousser ces derniers à s’inscrire dans une faculté qui n’est pas la mieux adaptée à leurs besoins. La question se pose d’autant plus que d’autres personnalités très suivies sur les réseaux sociaux, comme Grace Bee ou Aliyah Rahal, ont elles aussi été rémunérées par des établissements scolaires pour les mentionner dans leurs posts.
« Certains contenus peuvent être positifs en montrant la diversité et la variété qui existe dans la vie étudiante et en donnant des conseils réellement utiles pour les études. Mais le revers de la médaille, c’est un réel problème d’attentes irréalistes et l’effet déstabilisant qu’elles peuvent avoir sur le bien-être des étudiants », a commenté Benedict Holmes, ex-responsable d’une ligne d’écoute pour les élèves de l’université de Durham (Royaume-Uni), au sujet de ces publications.