DIPLOMATIEL’ONU demande une enquête « approfondie » de Moscou sur l’affaire Navalny

Affaire Navalny : L’ONU demande une enquête « approfondie » de Moscou

DIPLOMATIEL’opposant Alexeï Navalny est sorti du coma, lundi, près de trois semaines après avoir été empoisonné en Russie
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Après le « crime très grave » commis contre l’opposant Alexeï Navalny, sorti du coma après avoir été empoisonné en Russie, la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a exigé, ce mardi, une enquête « approfondie, transparente, indépendante et impartiale » des autorités russes.

Michelle Bachelet, citée dans un communiqué, a jugé que « nier la nécessité d’une enquête approfondie, indépendante, impartiale et transparente sur cette tentative d’assassinat ne constitue pas des réponses adéquates ».

« Cela soulève de nombreuses questions »

La Haut-Commissaire a noté que les agents neurotoxiques et les isotopes radioactifs tels que le Novichok – que des spécialistes allemands affirment avoir été utilisés pour empoisonner Alexeï Navalny – et le Polonium-210 sont des substances sophistiquées extrêmement difficiles à se procurer. « Cela soulève de nombreuses questions », a-t-elle déclaré. « Pourquoi utiliser des substances comme celles-ci ? Qui les utilise ? Comment les ont-ils obtenues ? »

Interrogé sur les coupables, le porte-parole de Michelle Bachelet, Rupert Colville, a affirmé « ne pas être dans une position de faire des accusations directes », au cours d’un point de presse de l’ONU à Genève. Le gouvernement allemand – Alexeï Navalny, 44 ans et bête noire du Kremlin est soigné à Berlin – et les autres pays occidentaux pointent du doigt les autorités russes. Le Novitchok est un agent neurotoxique conçu à l’époque soviétique à des fins militaires. De son côté, les autorités russes démentent toute implication. Lundi, Moscou a dénoncé les tentatives « absurdes » d’accuser la Russie. « Toute tentative d’associer la Russie de quelque manière que ce soit à ce qui s’est passé est inacceptable à nos yeux », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.