Non, des « tests médicaux » ne prouvent pas que George Floyd est « mort d’une overdose »
FAKE OFF•De nouveaux documents concernant la mort de George Floyd, survenue le 25 mai à Minneapolis, ont été publiés cette semaine. Ils ne prouvent pas que l’Américain est mort à cause du fentanylM.Co.
L'essentiel
- L’hypothèse d’une mort de George Floyd par « overdose » est relayée sur les réseaux sociaux, en raison de la présence de fentanyl dans le sang de l’Américain.
- Des expertises ont conclu à une mort par « homicide ».
Aucun nouveau document ne vient prouver que George Floyd est « mort d’une overdose ». C’est pourtant ce qu’affirme un site francophone dans un tweet relayé près de 900 fois. C’est également la thèse avancée en partie par la défense de Thomas Lane, un des quatre policiers renvoyés après la mort de l’Afro-Américain, le 25 mai à Minneapolis, une thèse à rebours des autopsies, qui présentent ce décès comme un « homicide ».
Derek Chauvin, un des quatre policiers, a été filmé s’appuyant sur George Floyd, qui se trouve à terre. A plusieurs reprises, George Floyd lance : « Je ne peux pas respirer ». Sa mort a déclenché une vague de protestations aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde.
FAKE OFF
Si du fentanyl, un médicament antalgique détourné de son usage, a bien été retrouvé dans le sang de George Floyd, le médecin qui a conduit l’autopsie n’affirme pas que cette dose est la cause de la mort de George Floyd. Dans un nouveau document rendu public cette semaine et repéré par l’agence AP, le médecin légiste en chef du comté d’Hennepin explique qu’un niveau « assez élevé » de la drogue a été retrouvé dans le sang de George Floyd. « C’est un niveau de fentanyl létal dans des circonstances normales ». Toutefois, il ne conclut pas que c’est cette dose qui a causé la mort du père de famille.
« Je ne dis pas que c’est ce qui l’a tué », avait écrit le médecin dans une autre note repérée par l’agence de presse, au sujet de la présence de la drogue dans le sang.
Le fentanyl a des effets différents selon les individus
Dans le New York Times, le docteur Carl Hart, un neuroscientifique, rappelle qu’une même dose de cette drogue a des effets différents selon les individus.
Le 1er juin, le bureau du médecin légiste avait décrit la cause de la mort de George Floyd comme un « arrêt cardio-respiratoire » lié à son immobilisation et à une « compression du cou ». Le Bureau du médecin légiste des forces armées avait également utilisé le terme d'« homicide » pour qualifier ce décès.
Une autre expertise, dont les résultats avaient été présentés par l’avocat de la famille de George Floyd, conclut à « l’asphyxie » de George Floyd causée par la « compression du cou et du dos ».