Les anciens livreurs Foodora au Canada ont obtenu une compensation financière de 3,46 millions de dollars canadiens (2,22 millions d’euros). L’accord a été conclu entre Delivery Hero, la société mère de Foodora Canada et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP).

En février, les livreurs de Toronto et de Mississauga avaient obtenu le droit de se syndiquer après une décision juridique les considérant comme des « entrepreneurs dépendants et non des entrepreneurs indépendants ». Près de 90 % des livreurs avaient précédemment rejoint le STTP, devenant « les premiers travailleurs et travailleuses, dont le travail est régi par une application mobile, à se syndiquer », a précisé le syndicat.

Une entreprise sur la pente descendante

Le syndicat reprochait à Foodora d’avoir quitté le marché canadien au motif que ses livreurs avaient choisi de se syndiquer. En effet, en avril dernier pendant la crise du coronavirus, l’entreprise de livraison de repas à domicile s’était déclarée en faillite et avait mis fin à ses activités sur le marché canadien, invoquant une récente « intensification de la concurrence ».

La capitalisation de Delivery Hero atteint près de 20 milliards d’euros, près de quatre fois plus que lors de son entrée en Bourse en 2017. Mais la société n’a jamais été bénéficiaire depuis sa création en 2011 et voit même ses pertes se creuser. Elles ont atteint 663 millions d’euros en 2019. Delivery Hero a fermé en 2018 ses activités en France, faute d’avoir rencontré le succès escompté.