Coronavirus : Une bousculade dans une discothèque fait 13 morts au Pérou
DRAME•Quelque 120 personnes étaient sur place lors de l’irruption de la police visant à faire respecter le couvre-feu20 Minutes avec AFP
Un contrôle, visant à faire respecter le couvre-feu imposé en raison de l’épidémie de Covid-19, a très mal tourné au Pérou. Une bousculade dans une discothèque de Lima a provoqué samedi soir la mort d’au moins 13 personnes qui tentaient de fuir la police.
Une soirée d’anniversaire
« A la suite d’une opération de police dans une discothèque à Los Olivos, 13 personnes ont été déclarées mortes », a confirmé dimanche le chef de la police péruvienne, le général Orlando Velasco. Quelque 120 personnes s’étaient rendues à cette soirée d’anniversaire relayée sur les réseaux sociaux en dépit de l’interdiction des rassemblements durant le week-end, lorsque la police a fait irruption dans l’établissement Tomas Restobar situé dans un quartier populaire de la capitale.
« Face à l’intervention de la police, qui n’a utilisé aucun type d’arme, ni de bombe lacrymogène, les participants à la fête ont tenté de s’échapper par l’unique porte d’entrée et, dans la bousculade, se sont retrouvés coincés entre la porte et l’escalier », a indiqué le ministère de l’Intérieur. Outre les 13 morts, trois autres personnes ont été blessées ainsi que trois policiers qui tentaient de porter secours aux personnes coincées dans la discothèque.
Une vingtaine de personnes interpellées
Parmi les victimes recensées pour l’instant figurent douze femmes et un homme, a indiqué la ministre péruvienne des Femmes, Rosario Sasieta, qui s’est rendue sur place et a rendu visite aux blessés hospitalisés. Elle a réclamé « la sanction maximale pour les propriétaires de la discothèque, qui sont responsables en réalité » de cette tragédie. Une vingtaine de personnes ont été interpellées.
L’opération policière a été déclenchée une heure avant le début du couvre-feu nocturne, parce que des voisins s’étaient plaints de la fête. Certains témoins ont réfuté la version des autorités, affirmant que les policiers avaient eu recours à des tirs de gaz lacrymogène pour faire évacuer l’établissement. « Il semble que la police soit entrée et ait jeté des bombes lacrymogènes. Et ils les ont enfermés et apparemment ils ont été asphyxiés », a affirmé un riverain à la radio RPP. Les victimes étaient âgées de 20 à 30 ans.