Biélorussie : Macron et les Européens appellent Poutine à « favoriser l’apaisement et le dialogue »
DIPLOMATIE•Des milliers de Biélorusses demandent le départ du président Alexandre Loukachenko, après une élection qu'ils jugent frauduleuse20 Minutes avec AFP
Ils ont discuté par téléphone. Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont évoqué les tensions ont Biélorussie ce mardi, a indiqué l’Elysée. Comme ses homologues européens, le chef de l’Etat a demandé à Vladimir Poutine de « favoriser l’apaisement et le dialogue » pour résoudre la crise.
Le chef de l’Etat français a souligné durant la discussion le « rôle constructif » que veut jouer l’UE « pour que les violences à l’égard de la population cessent immédiatement. Macron dit vouloir qu’une solution politique puisse se dégager au plus vite dans le respect des aspirations exprimées pacifiquement et massivement depuis plusieurs jours ».
Deux autres coups de fil
Les dirigeants européens ne pensaient pas autrement, quand ils ont appelé ces derniers jours Vladimir Poutine à faire pression sur le président biélorusse Loukachenko, dont il est un allié essentiel. Objectif : favoriser un dialogue avec l’opposition qui proteste pour la 10e journée consécutive contre les résultats de l’élection présidentielle. Une gageure quand le président bélarusse Alexandre Loukachenko accuse ce mardi l'opposition de chercher à s'emparer du pouvoir.
Vladimir Poutine, plus proche partenaire de Minsk, a eu deux autres conversations téléphoniques séparées avec la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil européen Charles Michel. Le Kremlin a de son côté averti à chaque reprise contre « toute tentative d’ingérence étrangère » en Biélorussie et dénoncé la « pression » exercée contre les autorités de cette ex-république soviétique.
La Biélorussie doit faire l’objet d’un sommet extraordinaire de l’UE mercredi, avec à la clé une extension des sanctions déjà décidées la semaine dernière après la répression des manifestations. Depuis l’élection contestée du 9 août, la pression ne cesse de monter sur le président Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994. Déclaré vainqueur avec 80 % des voix, il fait face à des manifestations quotidiennes et à un mouvement de grève touchant plusieurs industries vitales à l’économie du pays.