Beyrouth : Les hôpitaux « au bord du gouffre » face au coronavirus et après l’explosion meurtrière
ALERTE•Entre la hausse des infections au coronavirus, et l’explosion du 4 août dernier, les hôpitaux de la ville sont quasiment saturés20 Minutes avec AFP
Des hôpitaux quasiment saturés. Face à l'afflux de patients atteints du nouveau coronavirus, et après l'explosion dévastatrice dans la capitale libanaise, les hôpitaux de Beyrouth sont « au bord du gouffre », a assuré lundi le ministre démissionnaire de la Santé Hamad Hassan.
Ces dernières semaines, le Liban a connu une hausse des infections au nouveau coronavirus. Le pays a enregistré dimanche un record de contaminations avec 439 nouveaux malades, portant le nombre total de cas de Covid-19 à 8.881 depuis le début de l’épidémie au Liban fin février, dont 103 décès.
Quatre hôpitaux hors service après l’explosion
Quatre hôpitaux de la capitale qui accueillaient des cas de Covid-19 sont « hors-service » après l’explosion meurtrière dans le port de Beyrouth le 4 août qui a ravagé des quartiers entiers de la capitale. La déflagration a été provoquée par un incendie dans un entrepôt où étaient stockées selon les autorités 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium depuis des années.
« Les hôpitaux publics et privés de la capitale se retrouvent avec une capacité d’accueil très limitée, que ce soit en matière de lits dans les unités de soins intensifs ou de respirateurs », a averti en conférence de presse le ministre Hamad Hassan.
« Nous sommes au bord du gouffre, nous n’avons pas le luxe de prendre notre temps », a-t-il averti, plaidant pour un nouveau confinement de deux semaines pour juguler la propagation de l’épidémie.
Le reconfinement provisoire annulé
Le gouvernement avait décrété un reconfinement provisoire, annulé après l’explosion dévastatrice qui a fait plus de 177 morts et 6.500 blessés. La situation chaotique après l’explosion rend difficile l’instauration d’un confinement ou le respect des mesures de précaution, a averti Hamad Hassan.
« Notre capacité à contrôler les comportements face au virus est plus limitée », a-t-il reconnu, citant notamment « les déplacements des familles dans les hôpitaux pour chercher des blessés ou des disparus » et la mobilisation dans la rue, où des dizaines de volontaires déblaient quotidiennement les décombres.