Brésil: Très affaibli, le chef indien Raoni hospitalisé
INQUIETUDES•Le défenseur de l’Amazonie est hospitalisé depuis jeudi. Il se trouve également dans un état dépressif depuis le décès de son épouse Bekwyjka le 23 juin20 Minutes avec AFP
C’est le visage de la lutte contre la déforestation de l’Amazonie. Le chef indigène Raoni, 90 ans, porte-parole des indigènes du Brésil hospitalisé depuis deux jours pour un état de grande faiblesse, va subir une nouvelle série d’examens.
« Des signes d’amélioration »
Pour cela, le leader du peuple Kayapo a été transféré samedi « avec une certaine urgence » du petit hôpital de la ville de Colider où il avait été admis jeudi, vers un établissement plus moderne de celle de Sinop (Centre-Ouest également), en raison d'« une aggravation de son état », a annoncé le premier établissement. « Il a présenté aujourd’hui (…) une hausse de son anémie et une dégradation des fonctions rénales (…) probablement à cause d’une hémorragie digestive », a indiqué l’hôpital Santa Inês de Colider. L’hôpital Dois Pinheiros de Sinop, a indiqué en soirée que le chef au plateau labial présentait « des signes d’amélioration », notamment une élévation de sa tension, après de premiers soins. Il pourrait souffrir d’un ulcère gastrique, a précisé l’hôpital, où il devrait rester « au moins trois jours ».
Raoni Metuktire, connu dans le monde entier pour sa lutte infatigable pour la défense des droits et des terres indigènes, avait été transporté par avion de son village vers Colider, souffrant de « faiblesse, difficultés respiratoires, perte d’appétit et de diarrhées », a précisé l’hôpital Santa Inês. L’établissement a ajouté que le cacique se trouvait dans un état dépressif depuis le décès de son épouse Bekwyjka le 23 juin, d’un accident vasculaire cérébral. Bekwyjka était sa compagne et conseillère depuis plus de 60 ans. Un petit-fils du cacique, Takakdjo Metuktire, s’est cependant voulu rassurant. « Il ne faut pas trop s’inquiéter, il va bien », a-t-il indiqué alors que les messages affluent sur les sites défendant la cause indigène pour des prières pour le vieux chef.