Etats-Unis : La Cour suprême autorise la reprise des exécutions fédérales après 17 ans d'interruption
BRAS DE FER•Les exécutions fédérales de condamnés à mort, interrompues depuis 2003, devaient reprendre lundi sous l’impulsion du gouvernement de Donald Trump20 Minutes avec AFP
La Cour suprême américaine a autorisé ce mardi la reprise des exécutions fédérales aux Etats-Unis après 17 ans d’interruption, en invalidant la suspension de quatre exécutions décidée la veille par un tribunal de Washington.
La Cour suprême avait été saisie par le ministère de la Justice qui avait été débouté par une cour d’appel de Washington après une décision d’une juge fédérale suspendant les exécutions suite à des recours de dernière minute.
Les exécutions fédérales de condamnés à mort, interrompues depuis 2003, devaient reprendre lundi sous l’impulsion du gouvernement de Donald Trump.
Les condamnés « n’ont pas fait le nécessaire pour justifier l’intervention en dernière minute d’un tribunal fédéral »
Mais la juge fédérale Tanya Chutkan, siégeant à Washington, avait donné raison lundi matin aux avocats de Daniel Lee, qui devait être exécuté dans l’après-midi par injection létale au pénitencier de Terre-Haute, dans l’Indiana, et de trois autres hommes qui devaient mourir d’ici la fin août. Les condamnés « n’ont pas fait le nécessaire pour justifier l’intervention en dernière minute d’un tribunal fédéral », selon une décision de la Cour suprême publiée tôt mardi. « Nous cassons l’injonction préliminaire de la Cour de district et les exécutions peuvent avoir lieu comme prévu ».
La cour d’appel de Washington, saisie par le ministère de la Justice, avait confirmé lundi la suspension des quatre exécutions au moins jusqu’à la semaine prochaine le temps que les parties présentent leurs arguments par écrit.
Un protocole d’exécution mis en cause
Les quatre hommes avaient été condamnés à la peine de mort par des tribunaux fédéraux pour le meurtre d’enfants. La mère de deux victimes, Earlene Peterson, 81 ans, avait également saisi lundi la Cour suprême avec d’autres membres de la famille pour obtenir le report de l’exécution de Daniel Lee en raison de la pandémie de coronavirus.
Ancien partisan de la suprématie blanche, Daniel Lee, 47 ans, a été condamné en 1999 à la peine capitale pour le meurtre d’un couple et de leur fillette de 8 ans.
Les condamnés affirment notamment que le protocole d’exécution – une dose létale de penthiobarbital – leur ferait subir une souffrance « irréparable » en violation de la Constitution, un argument souvent utilisé par les opposants à la peine capitale.