Etats-Unis : Anonymous publie 269 Go de données appartenant aux forces de l’ordre
« BLUE LEAKS »•Plus d’un million de fichiers appartenant à plus de 200 organisations, de la police locale au FBI, ont fuité ce vendredi20 Minutes avec agence
Le groupe Distributed Denial Of Secrets (DDoSecrets) a publié ce vendredi 269 Go de données numériques issues de différents services des forces de l’ordre américaines, rapporte Numerama. Ces fichiers, publiés sous le nom de « Blue Leaks », ont été fournis par un membre revendiquant appartenir à Anonymous. La date de divulgation n’a pas été choisie au hasard, car il s’agit du jour de la commémoration de l’émancipation des esclaves noirs au Texas. Ce déballage intervient alors que la police du pays est montrée du doigt, en plein mouvement Black Lives Matter.
Plus d’un million de fichiers appartenant à plus de 200 organisations, de la police locale au FBI, ont été divulgués. Parmi eux se trouvent des mails, vidéos, enregistrements et documents écrits. Les documents ont été récupéré auprès des fusion centers, dont la fonction est de faciliter le partage de données entre les différentes organisations policières du pays. La fuite proviendrait de Netsential, un fournisseur d’hébergement web dont ces institutions sont clients.
Ils ne sont pas classés secret défense
Les datas retracent 24 ans d’activité policière, du mois d’août 1996 au 19 juin 2020. Certains montrent comment la police suit les manifestants et d’autres font part de notes sur le mouvement antifasciste, explique Emma Best, cofondatrice de DdoSecrets. Une note du FBI évoque un groupe de suprémacistes blancs se faisant passer pour un groupe d’antifascistes, précise Numerama.
Contrairement à certains documents issus de WikiLeaks, ces « Blue Leaks » ne sont pas classés secret défense. Toutefois, la police craint que des données personnelles appartenant à ses agents ne soient divulguées : des numéros de téléphone, des adresses, des mails, des des numéros de comptes bancaires voire des photos de criminels pourraient être mis au jour. DdoSecrets a cependant écarté de la publication plus de 50 Go de données sensibles qui concernaient des victimes de crimes, des enfants, ou certaines organisations.