Un couple parti pour un tour du monde à la voile est informé de la pandémie un mois plus tard
INSOLITE•Les plaisanciers avaient demandé à leurs proches de ne pas leur communiquer de mauvaises nouvelles et avaient un accès limité à Internet, et donc aux informations20 Minutes avec agence
Un couple originaire de Manchester, parti en 2017 pour naviguer à travers le monde, n’a appris qu’à la mi-mars qu’une pandémie s’était déclarée. Elena Manighetti et Ryan Osborne n’ont compris l’ampleur de la crise du coronavirus qu’en accostant sur une île des Caraïbes, rapporte la BBC ce mardi.
Tout au long de leur périple, ceux-ci avaient un accès limité à Internet et aux informations. « Nous avons dit à nos contacts sur la terre ferme que nous ne voulions pas entendre parler des mauvaises nouvelles, raconte Elena Manighetti. […] En février, nous avions appris qu’il y avait un virus en Chine mais avec le peu d’information que nous avions, nous pensions que ce serait fini 25 jours plus tard, à notre arrivée dans les Caraïbes ».
Frontières fermées à leur arrivée
Les navigateurs se trouvaient au large des îles Canaries et entamaient une traversée de l’Atlantique. « À notre arrivée, nous avons compris que ce n’était pas terminé et que le monde entier était concerné », explique Ryan Osborne. La réalité de la situation leur est apparue lorsque les autorités d’une île française des Caraïbes, sur laquelle le couple souhaitait accoster, ont annoncé aux deux navigateurs que les frontières étaient fermées.
Les plaisanciers se sont alors déroutés, ont réussi à capter la 4G et ont eu accès aux dernières informations. Après avoir prouvé qu’ils étaient en mer depuis longtemps grâce au GPS de leur bateau, les navigateurs ont finalement pu faire escale à Saint-Vincent. Ils espèrent pouvoir en repartir avant la saison des cyclones en juin.
« Ma ville natale est dans la région italienne de Lombardie, l’une des plus impactées au monde. Ryan et moi n’avions pas compris à quel point nos familles avaient été affectées jusqu’à ce que […] je puisse appeler mon père, témoigne Elena Manighetti. […] Il m’a dit de ne pas paniquer mais que notre ville avait été une des plus touchées ».