INVENTIONÀ Bali, un alcool local devient un désinfectant pour les mains

À Bali, un alcool local devient un désinfectant pour les mains

INVENTIONLe chef de la police de Bali se dit inquiet de voir les stocks de désinfectant se réduire pendant cette période de crise sanitaire
20 Minutes avec agences

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Sur l’île touristique de Bali, en Indonésie, les pharmaciens ont inventé une version tropicale du liquide désinfectant pour les mains et le fabriquent à partir d’un alcool local connu sous le nom d'« arak », distillé à partir de sève de palmier ou de noix de coco. Et c’est le chef de la police de Bali, Petrus Reinhard Golose, qui en a eu l’idée.

Celui-ci a expliqué s’être inquiété de voir les stocks de désinfectant se réduire comme peau de chagrin en pleine épidémie de coronavirus, alors que les prix grimpaient pour le peu qui restait en vente. Il s’est mis alors à rassembler quelque 4.000 litres d’une boisson locale fortement alcoolisée, produite à base de sève de palmier, de noix de coco ou de riz. Elle est connue sur place sous le nom d'« arak », mais diffère de l’alcool proche-oriental composé, lui, de jus de raisin et d’anis.

L’invention répond aux critères

L’agent a demandé aux fabricants de puiser dans leurs stocks et a également prélevé des fonds de la police pour compléter. Il a ensuite demandé à l’Université Udayana de Bali de chercher comment fabriquer avec cet alcool du liquide désinfectant pour les mains.

En une semaine, les chercheurs ont confectionné un désinfectant avec une teneur d’alcool de 96 % et répondant aux critères de l’Organisation mondiale de la santé, selon l’Université. De la menthe et du clou de girofle y ont été ajoutés afin de réduire l’irritation de la peau.

« Nous avons jusqu’ici pu produire 10.600 bouteilles de désinfectant pour les mains en utilisant l’arak et la police de Bali les a distribuées aux gens qui en avaient besoin », a expliqué ce mercredi la cheffe de la Faculté de pharmacie à l’Université Udayana, Dewa Ayu Swastini.