PROPAGATIONLa Russie n’a pas une « image claire » de l’ampleur du coronavirus

Coronavirus : La Russie n’a pas une « image claire » de l’ampleur de l’épidémie dans le pays

PROPAGATIONA plusieurs reprises la semaine passée, Vladimir Poutine a fait état d’une situation sous contrôle, pointant du doigt la situation en France et en Italie
20 Minutes avec AFP

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Si le nombre de cas de coronavirus reste faible comparé à d’autres pays européens, la Russie a estimé, ce mardi, ne pas avoir une « image claire » de l’ampleur des contaminations dans le pays.

« Le problème est que le volume des tests est très faible, et personne n’a une image claire » de la réalité en Russie comme dans le monde, a déclaré le maire de Moscou Sergueï Sobianine, qui pilote le groupe de travail de lutte contre l’épidémie et participait à une réunion avec le président Vladimir Poutine.

Au moins 500 cas en Russie

A plusieurs reprises la semaine passée, le chef de l’Etat a fait état d’une situation sous contrôle, pointant du doigt la situation en France et en Italie. Le maire, proche de Vladimir Poutine, a relevé que dans la capitale russe, le nombre de 290 cas recensés à l’heure actuelle était sous-estimé. Il y en a sans doute entre 400 à 500, a-t-il ajouté. En Russie, 495 cas de Covid-19 ont été officiellement comptabilisés, selon les chiffres diffusés mardi. « C’est une dynamique élevée, c’est une situation sérieuse qui est en train de se développer », a encore dit Sergueï Sobianine au président russe.

Le responsable, qui a mis en place à Moscou les mesures les plus strictes en Russie telles que la quarantaine de voyageurs, la limitation des rassemblements publics ou la fermeture des établissements scolaires et des lieux de divertissements, a jugé que les régions russes devaient suivre cet exemple. Il a notamment demandé que les personnes de plus de 65 ans soient confinées chez elles, comme ce sera le cas à Moscou à partir de jeudi. Sergueï Sobianine a aussi relevé l’importance de recenser les voyageurs revenus de l’étranger ces dernières semaines. Il a pris l’exemple de la région du Primorié, en Extrême-Orient, où 6.000 personnes sont revenues de « zones infectées ». « C’est un problème, un gros problème. Et tôt ou tard le problème deviendra viral », a-t-il dit.