EPIDEMIEVers un gouvernement spécialement dédié au coronavirus en Belgique

Belgique : Vers un gouvernement spécialement dédié au coronavirus

EPIDEMIEEn Belgique, le coronavirus se propage rapidement avec 886 cas officiellement recensés dimanche, soit plus de 300 supplémentaires en 48 heures
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Pour lutter contre l’épidémie, un accord a été trouvé en Belgique pour accorder à la Première ministre, Sophie Wilmès, des « pouvoirs spéciaux » jusqu’à la fin de l’été, exclusivement consacrés au coronavirus, notamment avec des mesures sanitaires et budgétaires.



Les présidents libéraux du Sénat et de la Chambre des représentants, Sabine Laruelle et Patrick Dewael ont annoncé que l’accord avait été conclu entre « 10 partis démocratiques » – excluant le Vlaams Belang (extrême droite flamande) et la gauche radicale du PTB/PVDA – dans la nuit de dimanche à lundi.

« D’un gouvernement en affaires courantes à un gouvernement de plein exercice »

Il doit être avalisé lundi par le Roi Philippe et pourrait conduire à un vote de confiance à la Chambre jeudi pour soutenir le principe de ces pouvoirs exceptionnels et limités, a expliqué Sabine Laruelle devant les médias. « D’un gouvernement en affaires courantes on passera bien à un gouvernement de plein exercice », mais « ce sera un gouvernement avec un programme limité », a affirmé Sabine Laruelle.

Dans ce pays où le coronavirus se propage rapidement (886 cas officiellement recensés dimanche, soit plus de 300 supplémentaires en quarante-huit heures), « l’urgence aujourd’hui, c’est veiller à ce que chaque personne touchée sur notre territoire puisse être prise en charge comme il convient », a souligné la présidente du Sénat. Elle a évoqué des mesures sanitaires, comme le possible achat en urgence de matériel de protection, mais aussi « de relance et de soutien » économique aux entreprises et commerçants frappés par les interdictions d’ouverture.

Trois mois, renouvelables « en fonction de l’évolution de la pandémie »

Les pouvoirs spéciaux avaient déjà été octroyés en 2009 au gouvernement Van Rompuy au moment de la pandémie de grippe H1N1. Ils permettent notamment au gouvernement de rédiger en urgence des arrêtés lui évitant la longue procédure législative, selon les médias belges. D’après les deux hauts responsables du Parlement, ils seraient cette fois d’abord accordés pour trois mois, mais renouvelables pour une même période « en fonction de l’évolution de la pandémie ».

L’idée est de maintenir en fonction les principaux ministres actuels (Santé, Intérieur, Défense, etc), issus d’une coalition minoritaire de trois partis, mais d’obtenir à la Chambre le soutien de « 102 ou 103 » députés sur un total de 150.