BRACONNAGEPlus de 3,5 tonnes d’écailles de pangolin incinérées en Côte d’Ivoire

Côte d’Ivoire : Une saisie de plus de 3,5 tonnes d’écailles de pangolin incinérée par les autorités

BRACONNAGECes écailles ont été saisies lors de diverses opérations pour démanteler un trafic international
20 Minutes avec agences

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Les autorités ivoiriennes ont incinéré devant la presse, mardi à Abidjan, plus de 3,5 tonnes d’écailles de pangolin, mammifère le plus braconné au monde. Ces écailles avaient été saisies lors de diverses opérations en 2017 et 2018 et ont conduit à l’arrestation d’une vingtaine de personnes.

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« C’est un trafic international qui a été démantelé. (…) Nous luttons contre le braconnage mais aussi le trafic illicite des espèces protégées », a affirmé le ministre des Eaux et Forêts Alain Richard Donwahi, après avoir mis le feu à un des quatre bûchers. « L’écaille de pangolin est très recherchée dans la médecine traditionnelle chinoise (…) et au Vietnam notamment. En Asie, le prix peut aller jusqu’à 1.000 dollars le kilo », explique Rens Ilgen, coordinateur de l’ONG américaine Eagle, qui a participé aux opérations.

Près de 20 milliards de dollars

Le trafic « est plus grand que ce pays. Il y a des chasseurs partout. Abidjan est une ville de commerce et [les écailles] se collecte [nt] ici », a-t-il poursuivi. L’ensemble du trafic autour des espèces protégées « représente 20 milliards de dollars dans le monde » alors que les peines encourues sont relativement faibles comparées à celles du trafic de drogue, a-t-il souligné.

« C’est la criminalité transnationale. Ce n’est pas un trafic localisé seulement en Côte d’Ivoire. Tous ces trafics planent sur toute la sous-région. Parfois ce sont des espèces qui ont été tuées en Guinée ou partout dans la sous-région. Ça transite par la Côte d’Ivoire pour aller vers pays asiatiques », a souligné le procureur d’Abidjan, Richard Adou. « Il est essentiel que des personnes tapies dans l’ombre ne puissent pas profiter de la mort de nos espèces protégées », a-t-il ajouté.