RECONNAISSANCEDes street artistes dédommagés après la destruction de graffitis à New York

New York : Un promoteur doit verser 6,75 millions de dollars à des street artistes pour la destruction de graffitis

RECONNAISSANCELes juges ont reconnu « l’envergure » du street art et du lieu new-yorkais où les artistes vivaient et exposaient
20 Minutes avec agence

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La cour d’appel des Etats-Unis a accordé le 20 février des indemnités à des street artistes dont les œuvres avaient été détruites en même temps que l’immeuble de New York sur lequel ils avaient dessiné. Par cette décision, la justice place le street art au même niveau que les autres arts graphiques.

Le promoteur qui a rasé cet immeuble du Queens, devenu un squat d’artistes, a été condamné à leur verser 6,75 millions de dollars (environ 6 millions d’euros), rapporte Slate. Le bâtiment, une ancienne usine de compteurs d’eau, avait été racheté dans les années 1970 et converti en entrepôts.

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Les œuvres repeintes sans préavis

Dans les années 1990, le propriétaire avait accepté que les lieux soient utilisés comme studios par des artistes. Le bâtiment du XIXe siècle est devenu en 2001 le 5Pointz, un site abritant à la fois des galeries improvisées, un musée et une résidence pour les artistes de passage. L’endroit a fini par acquérir une reconnaissance dans le milieu des arts urbains.

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Mais le propriétaire a finalement souhaité développer un programme immobilier sur le site. En 2013, en une nuit, des ouvriers ont recouvert de peinture blanche les murs de l’usine et les quelque 100.000 graffitis qui s’y trouvaient. L’immeuble a été rasé en 2014. Les artistes résidents ont saisi la justice. En novembre 2017 puis février 2018, différentes cours ont donné raison aux plaignants.

Ceux-ci n’ont en effet pas bénéficié du délai légal de 90 jours pour retirer leurs dessins. La justice a notamment évoqué l'« envergure reconnue » du street art et de ses représentants. 5Pointz « attirait des milliers de visiteurs quotidiennement, d’autres artistes parfois célèbres, et bénéficiait d’une large couverture médiatique », a estimé un juge.