L’autorité américaine en charge de la sécurité dans les transports organisait ce mardi 25 février une nouvelle audience au sujet de l'accident qui a coûté la vie au conducteur d'une Tesla en mars 2018 en Californie. L’Autopilot de la Model X de Walter Huang, 38 ans, était activé quand la voiture avait heurté une glissière d’autoroute. L’audition prévue par le National transportation safety board (NTSB) avait notamment pour but d’évaluer le rôle joué dans le drame par le système de Tesla.

Un conflit entre Elon Musk et le NTSB

En 2017, après un autre accident mortel, le NTSB avait demandé aux constructeurs automobiles de rendre leurs dispositifs d’aide à la conduite plus sûrs. Avec un objectif en particulier : lutter contre la distraction des utilisateurs.

Contrairement à la plupart des constructeurs, Tesla n’avait pas répondu au NTSB. « Ce n’est pas habituel, note le porte-parole de l’organisme. La plupart des destinataires des recommandations répondent dans le délai suggéré de 90 jours ».

La société d'Elon Musk avait bien indiqué avoir mis à jour son Autopilot en y ajoutant de nouvelles alertes destinées aux conducteurs distraits. Mais « cela ne remplace pas une réponse officielle à nos recommandations en matière de sécurité », avait estimé un représentant de l’autorité américaine.

14 enquêtes sur des accidents impliquant une Tesla

Au cours de l’enquête sur l’accident de mars 2018, des tensions étaient ainsi publiquement apparues entre Elon Musk et le NTSB. L’agence américaine avait reproché au fantasque homme d’affaires d’avoir communiqué des informations confidentielles liées aux investigations.

L’autorité des transports enquête actuellement sur 25 accidents impliquant des véhicules équipés de systèmes d’aide à la conduite, dont 14 concernant une Tesla.