Coronavirus: Une Saint-Valentin pas comme les autres sur le bateau en quarantaine au Japon
DEMI FÊTE•L’épidémie de coronavirus a déjà contaminé 218 passagers sur 3.70020 Minutes avec AFP
Avocats « façon Cupidon » et vin rouge au dîner, messages en forme de cœur pour l’équipage, mais aussi une séparation douloureuse : pour les personnes piégées dans le bateau de croisière en quarantaine au Japon, ce vendredi n’a rien d’une Saint-Valentin ordinaire.
Arborant une tenue de soirée rouge et un attache-cheveux assortis en forme de rose, la responsable des soirées à bord, Natalie, a publié une vidéo pour remonter le moral des troupes. « Je voulais simplement m’enquérir de chacun d’entre vous, vous dire que l’on tient bon, que l’on se serre les coudes comme une grande famille », a-t-elle déclaré avec un large sourire.
Du coq au vin en plat principal
Interrogé, le passager américain Matt Smith, 57 ans, coincé à bord du Diamond Princess avec son épouse Katherine Codekas, a admis non sans ironie que ce n’était pas l’endroit dont ils avaient rêvé pour fêter la Saint-Valentin cette année. « Après 21 ans de mariage, on n’en fait pas des tonnes, mais d’habitude je donne au moins une carte à Katherine. Facebook m’a rappelé ce matin qu’il y a trois ans on était à Las Vegas. Histoire de remuer le couteau dans la plaie ! ».
Un menu spécial est donc prévu à bord pour le dîner, avec notamment des « crevettes de la Saint-Valentin à la japonaise ». En guise de plat principal, un grand classique de la cuisine française : un coq au vin, avec de la purée et des légumes, agrémenté d’une bouteille de Cabernet Sauvignon et d’un « dessert surprise spécial Saint-Valentin ». Reconnaissante, une passagère anonyme a découpé des cœurs en papier et les a collés sur la porte de sa cabine avec des messages à l’intention du personnel de bord : « Merci pour tout votre dur travail » ou encore « Merci de prendre soin de nous ».
Des couples séparés
L’épidémie de coronavirus, qui a déjà contaminé 218 occupants du bateau sur plus de 3.700 au départ, force aussi des passagers à devoir se quitter brutalement. En pleine lune de miel, Kent Frasure a ainsi assisté avec impuissance à l’évacuation de sa compagne Rebecca, placée depuis à l’isolement dans un hôpital japonais après avoir contracté le coronavirus. « On n’a pas pu s’embrasser en se quittant parce qu’on ne savait pas vraiment ce qu’il se passait », a déclaré Kent Frasure à la chaîne américaine CNBC.