Etats-Unis : Trump voulait lier aide à l’Ukraine et enquête sur Biden, écrit son ancien conseiller
ETATS-UNIS•Les démocrates réclament que John Bolton, et d'autres personnes occupant des postes importants au sein de l'administration Trump, soient convoqués pour témoigner au procès en destitution du milliardaire en cours au Sénat20 Minutes avec AFP
L'ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton affirme dans un manuscrit que le président américain Donald Trump souhaitait geler une aide militaire à l'Ukraine jusqu'à ce que Kiev enquête sur son rival potentiel à la présidentielle, écrit dimanche le New York Times.
Les démocrates ont rapidement réagi à cet article du quotidien américain pour réclamer que John Bolton, et d'autres personnes occupant des postes importants au sein de l'administration Trump, soient convoqués pour témoigner au procès en destitution du milliardaire en cours au Sénat. Ils souhaitent également que Mick Mulvaney, directeur de cabinet du président, témoigne.
Faisant référence à l'ouvrage non publié de John Bolton, le NYT avance que l'ancien magnat de l'immobilier avait confié à son conseiller son refus de verser une aide de 391 millions de dollars à l'Ukraine, tant que les autorités ukrainiennes ne l'aideraient pas en lançant une enquête sur le démocrate Joe Biden et sur son fils Hunter, qui siégeait au conseil d'administration d'un groupe gazier ukrainien.
Trump a bloqué la demande pour le témoignage de Bolton
Les avocats du président affirment qu'il n'y a pas eu de condition au versement de l'aide, arguant que son gel était indépendant des requêtes pour une enquête sur les Biden. Mais le manuscrit de John Bolton viendrait contredire cette défense. Ce dernier a déjà fait savoir qu'il était prêt à témoigner s'il recevait une convocation.
Le parlementaire démocrate Adam Schiff, qui mène l'accusation au procès en destitution de Donald Trump, a souligné sur Twitter que Donald Trump «a(vait) bloqué notre demande pour le témoignage de John Bolton». «Maintenant nous en voyons la raison: Bolton contredit directement le coeur de la défense du président», a-t-il poursuivi.
Pour la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, le refus des républicains d'entendre John Bolton ou d'autres témoins et documents est «désormais encore moins justifiable». «Le choix est clair: notre Constitution ou une dissimulation», a-t-elle ajouté.