GEOPOLITIQUEWashington fait machine arrière et dément tout retrait d'Irak

VIDEO. Tensions Iran-USA: Les Etats-Unis démentent avoir décidé de quitter l'Irak malgré une lettre affirmant le contraire

GEOPOLITIQUESelon Washington, la lettre qui évoquait un retrait des soldats stationnés dans le pays était un brouillon
Philippe Berry

P.B. avec AFP

Gros micmac sur l’Irak. Les Etats-Unis ont démenti ce lundi avoir décidé de quitter le territoire irakien, malgré la publication d’une lettre du commandement militaire américain prévenant Bagdad d’un redéploiement des forces américaines en vue d’un futur retrait. Le cafouillage intervient alors que le Parlement irakien avait voté, dimanche, pour expulser les forces américaines après la frappe sur son territoire qui a éliminé le général iranien Soleimani.

Le chef du Pentagone Mark Esper a clarifié la situation lors d’une conférence de presse. « Aucune décision n’a été prise de quitter l’Irak. Point », a déclaré à la presse le ministre américain de la Défense. « Cette lettre ne correspond pas à notre état d’esprit aujourd’hui », a-t-il ajouté.

Le plus haut gradé de l'armée américaine, le général Mark Milley, a concédé que le courrier qui a fuité était bien authentique. Il a toutefois assuré qu'il s'agissait d'un brouillon non signé. Mais selon le Washington Post, la lettre a pourtant été remise aux dirigeants irakiens.

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6.000 soldats stationnés en Irak

Adressée au numéro deux du commandement militaire irakien, la missive parlait d’un « repositionnement » des forces américaines qui devait être accompagné de « certaines mesures pour assurer que le mouvement hors de l’Irak soit effectué d’une manière sûre et efficace ». La lettre se termine de manière moins ambiguë : « Nous respectons votre décision souveraine qui ordonne notre départ. »

Ce rebondissement est lié à la frappe américaine sur le territoire irakien qui a éliminé le général iranien Qassem Soleimani. Dimanche, le Parlement irakien avait voté pour expulser les forces américaines au nom de sa souveraineté. Dans la foulée, Donald Trump avait menacé l’Irak de sanctions, ce qui a poussé Bagdad à reculer et à plaider pour un retrait négocié. Entre 2003 et 2011, le conflit en Irak a mobilisé jusqu’à 200.000 soldats américains. Plus de 4.000 militaires américains ont été tués et près de 50.000 blessés.