Le géant chinois des télécoms Huawei « n’a jamais fait l’objet d’une demande » d’espionnage de la part des services de renseignement chinois et « refusera » toute requête si elle devait lui être faite à l’avenir, a assuré le président du groupe, Liang Hua, dans un entretien exclusif à l’AFP.

« Notre principe suprême est de nous conformer strictement à la loi de chaque pays où nous travaillons », a souligné Liang Hua. Il a ajouté que la Chine n’avait pas de loi exigeant des entreprises qu’elles fournissent des renseignements aux services d’espionnage.

Une usine en Europe ?

Le géant technologique chinois envisage par ailleurs d’ouvrir en Europe une usine où il produirait des composants pour les réseaux 5G, sa première de ce type hors de Chine. « Dans le cadre des technologies 5G (…), nous envisageons aujourd’hui de fabriquer des produits et composants en Europe (…) On est en train de mener une étude de faisabilité pour ouvrir une usine en Europe », a-t-il expliqué, sans avancer de localisation possible, mais évoquant un calendrier « potentiellement très rapide ».

Huawei a dû adapter ses systèmes d’approvisionnement et de production de puces pour ses équipements télécoms à la suite des sanctions américaines bloquant ses achats aux États-Unis.