Attaque au couteau à Londres : Le gouvernement britannique promet de faire la lumière, le suivi de l’assaillant en question
ENQUETE•La campagne des législatives, suspendue, va reprendre20 Minutes avec AFP
Le profil et le parcours de l’assaillant, emprisonné par le passé, au cœur de la polémique. Le gouvernement britannique a promis samedi de faire la lumière sur les circonstances ayant permis à un ex-prisonnier condamné pour terrorisme, en liberté conditionnelle, de tuer vendredi deux personnes à coups de couteau à Londres, avant d’être maîtrisé. « Après tout événement de ce genre, il doit y avoir – et il y a toujours – une évaluation complète et une tentative de tirer les leçons », a ainsi déclaré le secrétaire d’Etat chargé de la Sécurité, Brandon Lewis, sur la BBC.
Il a refusé de dire si l’attaque constituait un « échec » pour les autorités. Qualifiée de « terroriste » par la police, elle est survenue à London Bridge, provoquant la panique dans ce quartier très fréquenté du centre de la capitale britannique. L’assaillant a été identifié comme Usman Khan, 28 ans, condamné en 2012 pour des infractions terroristes et remis en liberté conditionnelle six ans plus tard. Il participait vendredi à une conférence organisée par l’université de Cambridge sur la réhabilitation des prisonniers, selon la presse.
Un effet sur la campagne ?
La question, ce samedi, était donc de savoir pourquoi cet individu a bénéficié d’une libération anticipée et de quelle surveillance il a fait l’objet de la part des autorités. Une question qui risque fort de s’inviter dans la campagne électorale, laquelle va reprendre samedi à moins de deux semaines des législatives du 12 décembre, après avoir été temporairement suspendue.
L’assaillant avait été libéré il y a un an avant d’avoir purgé la moitié de sa peine de seize ans de prison, pour son appartenance à un groupe ayant voulu commettre un attentat à la Bourse de Londres et établir un camp d’entraînement terroriste au Pakistan. Le journal The Times a précisé que l’homme portait un bracelet électronique au moment de l’attaque.
Une erreur selon Johnson
Dans un communiqué, la commission des libertés conditionnelles a indiqué ne pas avoir été « impliquée » dans la libération du suspect, « qui semble avoir été automatiquement libéré sous conditions, comme le requiert la loi ».
Avant le début d’une réunion du comité de crise vendredi soir, le Premier ministre Boris Johnson avait dit avoir souligné « depuis longtemps » que « c’est une erreur de permettre aux criminels violents de sortir de prison de manière anticipée ».