Pays-Bas : Les autorités ont diffusé un podcast pour résoudre un crime qui a vingt-huit ans
COLD CASE•La police souhaite identifier la victime d’un meurtre de 1991 et retrouver le coupable grâce à un document audio, en trois parties, diffusé en octobre20 Minutes avec Agence
Grâce à un podcast, la police néerlandaise tente de résoudre un crime vieux de 28 ans. L’enregistrement en trois parties diffusé en octobre a séduit plusieurs milliers d’auditeurs. L’objectif est d’identifier la victime d’un meurtre dont le corps en décomposition avancée avait été découvert par des ouvriers, en août 1991. Le cadavre était enroulé dans une couverture chauffante. Les enquêteurs chargés de ce « cold case » veulent prévenir la famille de la personne décédée à Naarden (Pays-Bas) mais aussi arrêter son assassin, indique la BBC.
C’est la première fois que les autorités du pays ont recours à un podcast pour élucider une affaire. De nombreuses informations ont été recueillies depuis la diffusion du document audio. Avec à la clé de potentielles avancées dans l’investigation particulièrement difficile. L’état du corps portant des traces de coups de couteau n’avait pas permis à la police de faire circuler une photo de la victime.
Portrait-robot de cet inconnu
Le seul indice exploitable était une bague en or trouvée sur le cadavre. Le bijou avait en fait été racheté à son propriétaire par un individu, resté non-identifié. Les progrès scientifiques ont récemment permis de déterminer que la victime était originaire d’Europe de l’est et qu’elle était âgée d’environ 65 ans lors de son décès. Le visage de l’homme a même été reconstitué sans que son identité ne soit pour autant établie.
La situation pourrait changer grâce aux retombées du podcast. « Le "true crime" est incroyablement populaire et la police en a autant conscience que les individus, groupes et industries », explique le criminologue David Wilson. « Un auteur classique de podcast peut suggérer des choses que la police n’a pas forcément la possibilité de suggérer. Il peut évoquer des éléments que la police n’aura pas le droit de mentionner », analyse le spécialiste. Cette méthode reste donc limitée pour les forces de l’ordre.