Vol MH17 : De nouvelles conversations entre les suspects et de hauts responsables russes intriguent les enquêteurs
AVION•Le crash du vol MH17 a eu lieu en 2014 au-dessus de l’Ukraine, tuant les 298 passagers à son bord20 Minutes avec AFP
Des relations qui intriguent les enquêteurs. De nouvelles conversations téléphoniques entre les suspects et de hauts responsables russes ont été dévoilées ce jeudi par l’équipe internationale d’enquêteurs (JIT), chargée de faire la lumière sur l’explosion au-dessus de l’Ukraine de l’avion du vol MH17 en 2014. Ce crash avait provoqué la mort des 298 personnes à son bord.
Le JIT, placé sous la direction des Pays-Bas, a dans un communiqué lancé un « nouvel appel à témoins » pour éclaircir les circonstances de la tragédie et rendu publics de nouveaux « appels téléphoniques enregistrés entre les dirigeants (séparatistes) de la DNR (République populaire de Donetsk) et de hauts responsables russes ».
Abattu par un missile soviétique
« L’analyse récente des déclarations de témoins et d’autres informations a révélé que l’influence de la Russie sur la DNR allait au-delà du soutien militaire », a dit le chef de l’unité criminelle de la police néerlandaise, Andy Kraag. « Des indications de liens étroits entre les représentants du gouvernement russe et les dirigeants de la DNR soulèvent des questions quant à leur éventuelle implication dans le déploiement du BUK-Telar (système de missiles antiaériens de fabrication russe) qui a provoqué la destruction de l’avion », a-t-il ajouté.
Le Boeing de la compagnie Malaysia Airlines, parti d’Amsterdam pour Kuala Lumpur en 2014 et transportant notamment 196 ressortissants néerlandais, avait été touché en plein vol par un missile au-dessus de la zone de conflit armé avec les séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine. Le JIT a annoncé en juin poursuivre pour meurtres trois Russes et un Ukrainien, dont le procès s’ouvrira en mars 2020 aux Pays-Bas. Ils seront probablement jugés par contumace, la Russie et l’Ukraine ne transférant pas hors de leurs frontières leurs ressortissants poursuivis à l’étranger.
Le JIT avait annoncé en 2018 avoir établi que l’avion du vol MH17 avait été abattu par un missile BUK de conception soviétique, en provenance de la 53e brigade antiaérienne russe basée à Koursk, dans le sud-ouest de la Russie.