VIOLENCELa Suède face aux guerres des gangs et à la multiplication des bombes

Suède : Bombes, guerres des gangs, meurtres par balles… Le pays pourrait battre son record de violence

VIOLENCELa Suède est pourtant le pays où le taux global d’homicides est l’un des plus faibles au monde
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Si le pays est réputé pour sa quiétude, la Suède fait face, depuis plusieurs mois, à une hausse des règlements de comptes entre gangs. La conséquence ? Plus d’une centaine d’explosions de bombes ont eu lieu depuis le début de l’année, contre 38 en 2018, rapporte France Inter, ce mardi.

Vendredi dernier, en moins de 24 heures, trois bombes ont explosé dans le pays : « Une dans un appartement d’une cité de Malmö, une autre sur un parking à 200 kilomètres de là et une dernière dans la banlieue de Gotherburg », expliquent nos confrères. En 2018, les forces de police avaient réussi à déminer 76 engins explosifs.

Le Danemark, victime collatérale

Si les explosions n’ont fait aucun mort, les autorités suédoises s’inquiètent de ces règlements de comptes entre bandes rivales. Et pour les causes, certaines de ces bombes finissent dans des pays voisins, comme au Danemark, où trois bombes ont explosé. Pour endiguer ces explosions, le gouvernement danois a décidé de renforcer les contrôles aux frontières, notamment à l’entrée du fameux pont de l’Oresund, qui relie Copenhague à Malmö.

En plus des explosions, les autorités suédoises s’inquiètent de la hausse des meurtres par balles. Plus de 300 fusillades ont eu lieu en 2018, faisant 45 morts et 135 blessés, expliquait RFI début septembre. Un record qui semble se confirmer en 2019, et qui pourrait même être battu.

« Une amnistie explosive »

Pour lutter contre ce phénomène, les autorités suédoises ont décrété, en 2018, « une sorte d’amnistie explosive », expliquent nos confrères. Les policiers avaient annoncé que « tous ceux qui voudraient rendre leurs explosifs aux autorités pourraient le faire sans poursuite et anonymement. »

Face à la panique de la population suédoise, les forces de l’ordre avaient face marche arrière en « suppliant de ne surtout pas entrer avec des explosifs, mais de les déposer dans des lieux sécurisés ».