MUNICIPALESColombie : Une femme élue pour la première fois maire de Bogota

Colombie : Une femme élue pour la première fois maire de Bogota

MUNICIPALESLa candidate de gauche, anti-corruption et ouvertement homosexuelle l’a emporté avec un peu plus de 35 % des voix
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un symbole de la lutte anti-corruption élue maire de la capitale colombienne. Claudia Lopez, 49 ans et candidate de centre gauche a été pour la première fois élue à Bogota, lors d'un scrutin local qui s'est déroulé dans le calme, en dépit d'une campagne émaillée de violences.

« Nous changeons l’histoire ! », a lancé cette ex-sénatrice, opposante déterminée de la droite conservatrice qui gouverne le pays depuis un peu plus d'un an. Claudia Lopez a obtenu 35,23% des voix lors d'une lutte serrée avec le libéral Carlos Fernando Galan (32,47%), selon des résultats portant sur 99,41% des bulletins dépouillés. Sa victoire ouvre un nouveau chapitre dans une Colombie traditionnellement dirigée par des hommes des élites libérale et conservatrice.

Pas d’alliance avec les Farc

Bien que favorable au processus de paix, elle a refusé toute alliance avec le parti Farc, en raison du passé violent des ex-guérilleros. La nouvelle édile est aussi ouvertement lesbienne. « Etre femme n'est pas un défaut, être une femme de caractère, ferme (...) n'est pas un défaut. Etre gay n'est pas un défaut, être fille d'une famille modeste n'est pas un défaut », déclarait-elle la semaine dernière lors d'un entretien avec l'AFP.

Le parti issu de l'ex-guérilla Farc se présentait lui devant les urnes pour la deuxième fois depuis l'accord de paix de 2016.

Les Colombiens devaient désigner 1.101 maires et conseils municipaux, ainsi que les gouverneurs des 32 départements du pays et leurs assemblées. D'importantes forces armées avaient été déployées, du fait de menaces dans les régions où opèrent encore des groupes armés et des narco-trafiquants. « Cela a été les élections les plus pacifiques de ces dernières années », a cependant déclaré le responsable national de l'organisation du scrutin, Juan Carlos Galindo, à la clôture des bureaux de vote.

La corruption, qui se traduit par l'opacité du financement des campagnes, l'achat de votes ou les interférences de représentants du gouvernement, était un autre des enjeux du scrutin.