Royaume-Uni : Les énergies renouvelables deviennent la première source d’électricité
ENVIRONNEMENT•Au début de la décennie 2010, le volume d’électricité généré par les énergies renouvelables représentait moins de 10 % du total20 Minutes avec agences
C’est une première depuis la révolution industrielle. La production d’électricité britannique issue d’énergies renouvelables a dépassé au troisième trimestre celle générée par les hydrocarbures.
« Les champs d’éoliennes, les panneaux solaires, les centrales hydrauliques et biomasse ont produit plus d’électricité au Royaume-Uni que les centrales à charbon, au pétrole et au gaz » combinées sur la période allant de juillet à septembre, affirme ce lundi le site d’informations et de données Carbon Brief. La quantité d’électricité « verte » s’élève ainsi à 29,5 térawatt-heure contre 29 térawatt-heure pour l’énergie fossile.
Le gaz reste la première source
Un long chemin a été parcouru outre-Manche. Au début de la décennie 2010, le volume généré par les énergies renouvelables représentait moins de 10 % du total, contre environ 75 % pour les énergies fossiles, rappelle Carbon Brief. Il a depuis été multiplié par quatre.
Par type d’énergie, le gaz reste toutefois la première source de production d’électricité, avec 38 % du total sur les trois mois, loin devant le nucléaire (21 %) et l’éolien (20 %), selon la même source. Autrefois fer de lance de l’industrie britannique, le charbon pèse aujourd’hui moins de 1 %, avant l’abandon total prévu d’ici 2025.
Neutralité carbone d’ici 2050
Le gestionnaire du réseau National Grid avait évoqué ce basculement dès juin et annoncé que l’électricité produite au Royaume-Uni serait issue en majorité d’énergies non fossiles pour l’année 2019. La société avait évoqué dans un communiqué « un moment historique » pour le Royaume-Uni, qui s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Parmi les sources d’énergies « propres », l’éolien offshore est très prometteur. Le gouvernement britannique a ainsi autorisé en août l’extension d’un projet visant à construire la plus grande ferme éolienne du monde en mer du Nord, à quelque 90 km au large du Yorkshire (nord-est de l’Angleterre).