MENACESTrump nostalgique du sort réservé jadis aux espions

Lanceur d'alerte: Trump nostalgique du sort réservé jadis aux espions

MENACESDans un enregistrement obtenu par le Los Angeles Times, le président s’en prend au lanceur d’alerte de l’affaire ukrainienne
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Donald Trump, en pleine tourmente de l’affaire ukrainienne, a proféré des menaces à peine voilées à l’égard du lanceur d’alerte et de ses informateurs lors d’une rencontre privée dont un enregistrement a été diffusé jeudi par le Los Angeles Times. « Qui est la personne qui a donné au lanceur d’alerte l’information ? Parce qu’elle s’assimile à un espion », estime le président américain, que l’on entend d’assez loin dans cette bande sonore d’une trentaine de secondes.

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« Au bon vieux temps »

Il réagit ainsi après les révélations de ce lanceur d’alerte qui s’est inquiété du fait que le président américain ait demandé par téléphone à son homologue ukrainien d’enquêter sur son rival potentiel à la présidentielle 2020, Joe Biden. « Vous savez ce qu’on faisait au bon vieux temps quand nous étions malins ? », fait mine de s’interroger le locataire de la Maison-Blanche. « Les espions et la trahison, on traitait ça un peu différemment qu’aujourd’hui », lance-t-il, déclenchant quelques rires.

Le grand quotidien de Los Angeles assure que cette conversation s’est tenue jeudi matin à New York, lors d’un évènement privé. Une personne y assistant a transmis l’enregistrement des remarques de M. Trump au journal. L’ex-magnat de l’immobilier insiste sur le fait que le lanceur d’alerte n’avait pas eu accès directement aux informations mais se les était procurées par l’intermédiaire de sources. En effet, dans son signalement, le lanceur d’alerte indique lui aussi « ne pas avoir été un témoin direct de la plupart des évènements décrits ».

L’affaire ukrainienne dans laquelle est englué Donald Trump a gagné en ampleur avec la publication du document de ce lanceur d’alerte jeudi matin, qui accuse le président américain d’avoir « sollicité l’ingérence » de l’Ukraine dans sa campagne de réélection et la Maison-Blanche d’avoir essayé de garder cette démarche secrète.