Marc Dutroux : Sa demande d’expertise psychiatrique bientôt examinée par la justice belge
JUSTICE•L’un des avocats du criminel belge souhaite que Marc Dutroux soit libre en 2021, après vingt-cinq ans d’incarcération20 Minutes avec agences
Les avocats de Marc Dutroux veulent obtenir la libération conditionnelle de leur client, l’un des pires criminels de l’histoire de la Belgique. Une demande d’expertise psychiatrique du détenu belge sera ainsi débattue le 17 octobre, apprend-on ce lundi de source proche du dossier, confirmant des informations de presse.
Cette expertise, qui vise notamment à évaluer la dangerosité du détenu et le risque de récidive, a été réclamée il y a un an par ses avocats. Le tribunal de l’application des peines (TAP) de Bruxelles, qui examinera cette demande, siégera à huis clos pour l’occasion à la prison de Nivelles (centre), où Marc Dutroux purge sa peine. Il est emprisonné depuis vingt-trois ans.
Condamné en 2004 à la réclusion à perpétuité
Ce Belge francophone, âgé aujourd’hui de 62 ans, a été condamné en 2004 à la réclusion à perpétuité pour l’enlèvement, la séquestration et le viol, entre juin 1995 et août 1996, de six fillettes et adolescentes belges, ainsi que la mort de quatre d’entre elles.
Les faits s’étaient produits en Wallonie, dans le sud francophone de la Belgique, notamment dans une cache aménagée dans la cave d’une des maisons de Marc Dutroux, à Marcinelle, près de Charleroi. Lors de son procès en 2004 devant la cour d’assises d’Arlon (Sud-Est), ce dernier n’avait exprimé aucun regret ni excuse.
Marc Dutroux libre en 2021
Début 2018, l’un de ses avocats, Bruno Dayez, avait annoncé que son objectif était que Marc Dutroux soit libre en 2021, au bout de vingt-cinq ans d’incarcération. Dans un livre intitulé Pourquoi libérer Marc Dutroux, il a dénoncé l’actuel système carcéral belge et défendu la thèse qu’aucun condamné ne devrait être emprisonné plus d’un quart de siècle.
Pour statuer sur le cas d’un condamné à la prison à vie en Belgique, le TAP est renforcé et composé de cinq juges, au lieu de trois habituellement, qui doivent se prononcer à l’unanimité, a expliqué la source proche du dossier. Après un débat contradictoire le 17 octobre, incluant les parties civiles, la décision devrait être mise en délibéré.