ACCIDENTTrois anciens dirigeants de Tepco, l'opérateur de Fukushima, acquittés

Catastrophe nucléaire de Fukushima: Trois anciens dirigeants de Tepco, l'opérateur de la centrale, acquittés

ACCIDENTLe 11 mars 2011, la centrale nucléaire Fukushima Daiichi a été dévastée par un tsunami, entraînant le pire accident nucléaire après celui de Tchernobyl en URSS en 1986
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Huit ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, survenue après un gigantesque tsunami, trois ex-dirigeants de la compagnie Tepco ont été acquittés, ce jeudi, par le tribunal de Tokyo qui a jugé qu’ils ne pouvaient être reconnus coupables des conséquences de l’incident.

Le 11 mars 2011, la centrale nucléaire Fukushima Daiichi a été dévastée par un tsunami, entraînant le pire accident nucléaire après celui de Tchernobyl en URSS en 1986. Les trois dirigeants de Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire, sont les seules personnes physiques à être jugées dans le cadre de ce sinistre.

Des patients de l’hôpital proche de la centrale décédés lors de l’évacuation

Ils étaient accusés de négligence ayant entraîné la mort pour ne pas avoir tenu compte d’informations faisant état d’un risque de tsunami​ dépassant les capacités de résistance de la centrale. Cinq ans de prison ferme étaient requis contre l’ancien président du conseil d’administration de Tokyo Electric Power (Tepco) au moment du drame, Tsunehisa Katsumata (79 ans), ainsi que deux anciens vice-PDG, Sakae Muto (69 ans) et Ichiro Takekuro (73 ans).

Les poursuites engagées contre ces ex-dirigeants s’appuyaient sur le décès de 44 patients de l’hôpital de Futaba, à quelques kilomètres de la centrale, lors de leur évacuation d’urgence dans des conditions extrêmes, avec un bus qui a tourné en rond pendant plusieurs heures. Pour ces personnes âgées, l’épreuve s’est avérée fatale.

« Le système juridique du Japon a encore une fois échoué »

Les procureurs avaient refusé à deux reprises d’engager des poursuites contre les dirigeants de Tepco, arguant que les éléments du dossier étaient insuffisants. Mais un réexamen de l’affaire en 2015 par un panel de citoyens (une procédure peu utilisée au Japon) a tranché pour un procès au pénal.

« Le système juridique du Japon a encore une fois échoué à défendre les droits de dizaines de milliers de citoyens touchés par le désastre nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011 », a immédiatement commenté dans un communiqué l’organisation écologiste Greenpeace.