BREXITBoris Johnson n'aurait pas misé un penny sur le Brexit, selon Cameron

Royaume-Uni : Boris Johnson n’aurait pas parié un penny sur le Brexit avant le vote, balance Cameron

BREXITBoris Johnson « pensait que le vote pour le Brexit perdrait, mais il ne voulait pas renoncer à la chance d’être du côté romantique, patriotique et nationaliste du Brexit », a raconté l’ancien Premier ministre conservateur
Boris Johnson et David Cameron, à l'époque respectivement maire de Londres et Premier ministre britannique, le 3 mai 2016.
Boris Johnson et David Cameron, à l'époque respectivement maire de Londres et Premier ministre britannique, le 3 mai 2016. - Matt Dunham/AP/SIPA
20 Minutes avec AFP

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C’est une histoire d'opportunisme politique, de crapaud et de herse, racontée par David Cameron. L’ex-Premier ministre britannique a affirmé lundi que l’actuel chef du gouvernement, Boris Johnson, pariait sur un échec du vote en faveur du Brexit lors du référendum de 2016.

« Vous savez, juste quelques minutes avant d’aller expliquer pourquoi il était en faveur du Brexit, il m’a envoyé un texto disant "Le Brexit va être écrasé comme un crapaud sous une herse" », a déclaré David Cameron dans une interview sur la chaîne de télévision ITV.

« Il pensait que le vote pour le Brexit perdrait, mais il ne voulait pas renoncer à la chance d’être du côté romantique, patriotique et nationaliste du Brexit », a poursuivi l’ancien Premier ministre conservateur (2010-2016). Mais Boris Johnson « n’avait jamais défendu (le Brexit) avant, il pensait que (le Brexit) allait perdre et c’est pour cela qu’il a fait le choix » de le soutenir, a-t-il insisté. Boris Johnson a été l’un des grands artisans de la victoire du Brexit lors du référendum en juin 2016, qui a vu les Britanniques voter à 52 % pour une sortie du bloc européen.

« C’était mon référendum et je l’ai perdu »

« Je regrette énormément où nous en sommes arrivés », a confié David Cameron, qui restera dans l’Histoire comme le Premier ministre par lequel est arrivé le Brexit. « Je prends ma part de responsabilité, parce que c’était mon référendum, ma campagne (en faveur du maintien dans l’UE) et je l’ai perdu », a poursuivi l’homme de 52 ans, précisant qu’il excluait un grand retour en politique.

Mais si David Cameron exprime des regrets, il refuse d’endosser la responsabilité de « tout ce qui a suivi » le référendum du 23 juin 2016. L’ex-dirigeant avait annoncé dès le lendemain sa démission.