CAP AU NORDVIDEO. L’ouragan Dorian arrive sur le Canada

VIDEO. L’ouragan Dorian arrive sur le Canada

CAP AU NORDLes dégâts ne sont pour le moment que matériels en Nouvelle-Ecosse et au Nouveau-Brunswick alors que les Bahamas comptent encore leurs morts et mortes
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'ouragan Dorian, affaibli mais toujours dangereux, s’est abattu dans la nuit de samedi à dimanche sur l’est du Canada avec des vents violents, des pluies torrentielles et des vagues de près de 20 m. Rétrogradé en « cyclone post-tropical très intense » par le Centre canadien de prévision des ouragans (CCPO), l’ouragan a touché terre samedi soir près de Halifax, en Nouvelle-Ecosse, où des vents atteignant 140 km/h ont été mesurés.

Plus de 500.000 foyers étaient privés d’électricité en Nouvelle-Ecosse, selon les autorités. Des images diffusées par les chaînes de télévision montraient les rues de Halifax, désertes, battues par le vent et une grue effondrée sur un immeuble en construction. Aucun blessé n’a été signalé.

Trudeau annonce que tout est prêt

« La sécurité des Canadiens est notre priorité absolue et nous sommes prêts à aider le Canada atlantique à la suite de cette tempête », a tweeté le Premier ministre canadien Justin Trudeau. Environ 700 soldats ont été dépêchés dans les provinces de l’Est canadien pour aider au rétablissement de l’électricité, au déblaiement des routes et aux opérations de secours éventuelles.

Dorian devait poursuivre sa route dimanche au-dessus de l’Est canadien. Des alertes météo ont été émises pour l’Ile-du-Prince-Edouard, le Nouveau-Brunswick, l’est du Québec, Terre-Neuve et le Labrador. La dépression devrait ensuite perdre de la force et s’éloigner au-dessus de l’Atlantique nord.

Les Bahamas encore en plein chaos

Aux Bahamas, les évacuations se sont accélérées samedi. Les autorités ne cessent de prévenir que le bilan provisoire de 43 morts et mortes est amené à grossir « considérablement ». Les bâtiments du petit aéroport de Marsh-Harbour ont souffert lorsque Dorian s’est acharné sur l’île d’Abaco avec des vents à plus de 250 km/h. Plusieurs hangars ont été soufflés par l’ouragan de catégorie 5, la plus haute, mais la piste est toujours praticable et des centaines de personnes attendaient samedi de pouvoir embarquer pour Nassau, la capitale des Bahamas.

Au port de commerce de Marsh-Harbour, plusieurs centaines de personnes attendaient également de partir. Un ferry affrété par le gouvernement, pouvant transporter près de 200 personnes, devait rejoindre la capitale samedi. Mais des bateaux de croisière privés participaient aux opérations d’évacuation. L’un d’eux, de la compagnie Bahamas Paradise Cruise Line, est arrivé samedi matin près de Palm Beach, en Floride, avec à son bord plus de 1.500 rescapés de Grand Bahama.

L’aide internationale arrive

Selon l’ONU, au moins 70.000 personnes ont besoin d’une « assistance immédiate » aux Bahamas, soit l’équivalent de la population des îles d’Abaco et de Grand Bahama, les plus durement touchées. Les autorités de l’archipel craignent que les conditions sanitaires éprouvantes alourdissent encore un bilan humain dont elles communiquent les chiffres avec beaucoup de prudence.

La solidarité envers les Bahamas se mettait en place à travers le monde. Un chargement du programme alimentaire mondial de l’ONU, avec près de 15.000 repas et des tonnes d’équipement, devait arriver samedi sur les îles affectées. La France a annoncé le déploiement, dans le cadre d’une mission européenne, de plusieurs dizaines de soldats afin de participer aux secours. Et le président américain Donald Trump a promis l’aide des Etats-Unis, dont les gardes-côtes sont déjà à l’œuvre aux Bahamas.