VIDEO. Afrique du Sud : Le président juge les violences xénophobes « totalement inacceptables »
ATTAQUES•Une nouvelle vague de violences et de pillages visant des étrangers a éclaté en Afrique du Sud ce week-end20 Minutes avec AFP
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a « condamné », ce mardi, les violences xénophobes qui secouent le pays depuis dimanche soir, les jugeant « totalement inacceptables ». « Je condamne dans les termes les plus forts les violences qui s’étendent dans quatre provinces » du pays, dont les capitales économique, Johannesburg, et politique, Pretoria, a déclaré le chef de l’Etat dans une vidéo postée sur son compte Twitter.
« Les attaques visant des commerçants étrangers sont totalement inacceptables, quelque chose qu’on ne peut pas autoriser en Afrique du Sud », a-t-il ajouté. « Je veux que cela cesse immédiatement », a-t-il lancé. « Les gens de notre pays veulent vivre en harmonie quelles que soient les inquiétudes et les doléances que nous puissions avoir, nous devons les gérer de façon démocratique, en discutant. »
« Il ne peut y avoir aucune justification pour qu’un Sud-Africain s’en prenne à des gens d’autres pays », a insisté le président. « Nous sommes un pays qui est complètement engagé contre la xénophobie. Nous n’autorisons pas et nous ne pouvons pas tolérer des attaques contre des gens d’autres pays », a-t-il encore dit, annonçant une réunion ministérielle d’urgence.
Un homme tué, des dizaines de magasins pillés
Une nouvelle vague de violences et de pillages visant des étrangers a éclaté en Afrique du Sud ce week-end, notamment à Johannesburg et à Pretoria. Des dizaines de magasins ont été pillés. Plus de 110 personnes ont été arrêtées, selon les derniers chiffres des autorités, qui ont également fait état du meurtre d’un civil dans des circonstances qui restent à éclaircir.
Mardi, la police a tiré des balles en caoutchouc à Johannesburg pour tenter de prévenir de nouveaux pillages. L’Afrique du Sud, économie subsaharienne la plus développée du continent, est régulièrement secouée par des violences xénophobes, nourries par le fort taux de chômage et la pauvreté.