Russie : L’opposition défile à Moscou dans le calme contre la répression
RAS LE BOL•Les manifestations de ce samedi se sont déroulées dans le calme20 Minutes avec AFP
Pas de répression face aux anti-répression. Plusieurs centaines de manifestants ont défilé ce samedi dans le calme dans les rues de Moscou, pour protester contre les « répressions politiques » du gouvernement. Des marches ont lieu presque chaque week-end dans la capitale russe depuis la mi-juillet pour protester contre l’éviction des candidats de l’opposition de l’élection du Parlement de Moscou, qui est prévue dans une semaine, le 8 septembre.
Non autorisées, la plupart de ces actions ont été sévèrement réprimées par la police. Mais la manifestation de ce samedi, organisée à l’appel du principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny, s’est déroulée sans accrochage avec la police.
« C’est notre ville ! »
Les manifestants ont tenu des pancartes appelant à la libération des « prisonniers politiques » arrêtés lors des actions précédentes et ont scandé « C’est notre ville ! ». « Je n’aime pas ce qui se passe dans notre pays : la répression, les arrestations, les faibles salaires, les faibles retraites… », a notamment expliqué Iaroslava, une des manifestantes.
Présente elle aussi, l’opposante Lioubov Sobol, alliée d’Alexeï Navalny, a assuré qu’elle « se battrait jusqu’au bout » pour parvenir à la défaite des candidats du pouvoir aux élections. « Je veux que les droits des Moscovites soient respectés », a déclaré la jeune avocate, qui a été aspergée de boue jeudi près de son domicile.
Le pouvoir en difficulté
Le mouvement de contestation, le plus important depuis le retour de Poutine au Kremlin, en 2012, a donné lieu au total à près de 2.700 arrestations et à l’ouverture de plusieurs procès pour « troubles massifs » et « violences à l’encontre des forces de l’ordre ». La plupart des meneurs de l’opposition ont aussi enchaîné de courtes peines de prison pour leurs appels à manifester.
Ce scrutin et les autres élections régionales et locales qui se tiendront en même temps s’annoncent difficiles pour les candidats du pouvoir, dans un contexte de grogne sociale et de stagnation économique en Russie.