DIPLOMATIEBolsonaro exige une nouvelle fois que Macron se « rétracte »

Tension Macron-Bolsonaro : Le président brésilien exige à nouveau que son homologue français se « rétracte »

DIPLOMATIE« Nous pourrons recommencer à nous parler quand il se sera rétracté après ce qu’il a dit contre ma personne », a déclaré Jair Bolsonaro
Le président extrême droite brésilien Jair Bolsonaro.
Le président extrême droite brésilien Jair Bolsonaro.  - Eraldo Peres/AP/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le président brésilien ne décolère pas. Jair Bolsonaro a de nouveau exigé, ce mercredi, que le président français Emmanuel Macron « se rétracte » après l’avoir accusé de mensonge et avoir « relativisé » la souveraineté du Brésil sur l’Amazonie.

Emmanuel Macron « m’a traité de menteur et à deux reprises a dit que la souveraineté (brésilienne sur) l’Amazonie devait être relativisée », a déclaré Jair Bolsonaro. « Nous pourrons recommencer à nous parler quand il se sera rétracté après ce qu’il a dit contre ma personne », a-t-il ajouté.

« L’Allemagne et particulièrement la France sont en train d’acheter notre souveraineté »

Les dramatiques incendies qui sévissent en Amazonie ont provoqué une crise diplomatique entre Brasilia et Paris. Emmanuel Macron avait accusé Jair Bolsonaro d’avoir « menti » sur ses engagements environnementaux et avait indiqué, au grand dam de Brasilia, que la question de la souveraineté de l’Amazonie était ouverte. La France a été copieusement attaquée par ailleurs par le gouvernement brésilien.

Emmanuel Macron s’était interrogé sur l’opportunité de conférer un statut international à la forêt amazonienne, au cas où les dirigeants de la région prennent des décisions nuisibles pour la planète. « Il est important de redire que l’Amazonie du Brésil est sous souveraineté brésilienne », a réagi le président brésilien Bolsonaro - dont le pays abrite 60 % de la plus grande forêt tropicale du monde – avant d’accuser : « l’Allemagne et particulièrement la France sont en train d’acheter notre souveraineté ».

« Le Brésil n’est pas à vendre pour 20 millions (de dollars), ni 20 milliards »

« Le Brésil n’est pas à vendre pour 20 millions (de dollars), ni 20 milliards », a-t-il poursuivi. Mardi, Jair Bolsonaro avait exigé déjà des excuses d’Emmanuel Macron avant toute discussion sur l’Amazonie, avant que Brasilia ne fasse machine arrière et annonce en soirée avoir finalement accepté une aide financière. Le G7 réuni en France le week-end dernier avait proposé 20 millions de dollars.

Brasilia a dit mardi soir être « ouvert » à une aide « d’organisations étrangères et même de pays » pour lutter contre les incendies « à condition de contrôler l’utilisation des fonds ». Mais mercredi Jair Bolsonaro, ajoutant à la confusion sur la position du Brésil, a déclaré : « Nous pouvons accepter toute aide bilatérale ».