«Je reverse 100 % de mon salaire de président, 400.000 dollars (environ 360.000 euros), à notre pays, et m’en sens bien ! » L’affirmation a été lancée par Donald Trump, le 16 août.

Elle a été relayée en France par plusieurs internautes, qui s’en servent pour opposer les couples Macron et Trump.

FAKE OFF

Donald Trump avait promis en 2015, alors qu’il était candidat à la primaire républicaine, de ne pas toucher le salaire de président des Etats-Unis s’il était élu. « La première chose que je vais faire, c’est vous dire que, si je suis élu président, je n’accepte pas de salaire, d’accord ? » avait lancé le milliardaire lors d’un meeting, rapporte l’agence Reuters.

Comme l'a vérifié Politifact, Donald Trump a donné son salaire du deuxième trimestre de 2019 à l’administrateur de la santé publique, le « docteur de la nation », chargé de fournir des informations sur la santé aux citoyens. L’argent servira à « sensibiliser sur une question importante qui impacte nos communautés », a expliqué l’administrateur, sans dévoiler de quelle question il s’agit.

Le président américain avait reversé son salaire des trois premiers mois de 2019 au département de l’agriculture.

En 2018, Donald Trump a déclaré avoir reversé son salaire aux administrations en charge des anciens combattants, des PME, de la lutte contre l'alcoolisme et de la sécurité intérieure. En 2017, sa première année à la Maison-Blanche, il avait soutenu les parcs nationaux, l' éducation, la santé et les transports.

Avant Donald Trump, Herbert Hoover et John Fitzgerald Kennedy, devenus présidents des Etats-Unis en 1929 et 1961, avaient déjà fait don de leur salaire de locataire de la Maison-Blanche. Hoover et Kennedy étaient fortunés quand ils ont accédé à la présidence. C’est également le cas de Donald Trump : le magazine Forbes estime sa fortune à 3,1 milliards de dollars (2,8 milliards d’euros).

Le magnat de l’immobilier n’a toutefois pas toujours été un généreux contributeur aux finances publiques américaines : selon de récentes révélations du New York Times, qui a eu accès à des documents fiscaux, Donald Trump a déclaré au fisc de telles pertes financières entre 1985 et 1994 (1,17 milliard de dollars) qu’il a été en mesure d’éviter de payer tout impôt sur le revenu pendant huit de ces dix années. Le New York Times n’a toutefois pas pu établir si le fisc américain avait procédé à un redressement après leur examen. Par ailleurs, Donald Trump a toujours refusé de présenter ses déclarations d’impôts réclamés par les élus démocrates.

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