Incendie en Amazonie : La Bolivie loue un Boeing 747 pour lutter contre les flammes qui ravagent ses marais
ÇA BRULE•Selon la présidence bolivienne, les départs de feu sont passés de 8.000 à 1.500 depuis le début de l’intervention aérienne dans le pays20 Minutes avec AFP
Il n’y a pas qu’au Brésil que la forêt amazonienne brûle. En Bolivie aussi, plus de 950.000 hectares de forêts et de zones herbeuses sont partis en fumée depuis le mois de mai. Les autorités ont loué un avion bombardier d’eau pour tenter d’éteindre les incendies qui ravagent l’est du pays. L’aéronef concentrait lundi ses largages sur une zone de marais à la frontière avec le Brésil et le Paraguay, difficile d’accès pour les pompiers et l’armée.
Le Pantanal bolivien brûle. Localement appelé « Chaco », c’est la plus grande zone humide de la planète. « Nous procédons à une intervention chirurgicale dans la zone » de Punta Man Cesped, à l’extrême sud-est du département de Santa Cruz (est), a déclaré à des journalistes le porte-parole de la présidence bolivienne, Juan Ramon Quintana, également coordinateur du cabinet d’urgence environnementale, depuis la ville de Roboré (sud-est). « Nous espérons contenir et maîtriser au plus tôt le feu que nous avons là-bas ».
Des zones très sèches
L’avion, un Boeing 747 Supertanker loué par le gouvernement à une entreprise américaine, est opérationnel depuis trois jours. Il doit procéder à un total de « quatre largages dans cette région », où « l’intervention humaine des pompiers et de l’armée est rendue plus difficile par la présence de marais », a ajouté Juan Ramon Quintana.
Près de cette zone « se trouvent les marais d’Otuquis et dans la région du Rio Negro, ce sont de vastes prairies et des zones marécageuses. Mais elles sont aussi très sèches, il n’a pas plu depuis six mois et elles ont un fort potentiel d’inflammabilité », a-t-il expliqué.
Selon Juan Ramon Quintana, les départs de feu sont passés de 8.000 à 1.500 entre lundi et vendredi. Il a toutefois reconnu que de nombreux foyers sont régulièrement réactivés par les changements fréquents de direction des vents. Sur les 950.000 hectares dévastés, 35 % concernent des zones forestières et 65 % des zones arbustives et de pâturages.