Crise à Hong Kong: Pékin dénonce des actes «quasi-terroristes», Trump interpelle Xi
DIPLOMATIE•Le président américain a suggéré une rencontre avec son homologue chinois20 Minutes avec AFP
Alors que la rhétorique de Pékin s’envenime, Donald Trump tente, dans son style, de jouer l’apaisement. La Chine a dénoncé mercredi des agressions « quasi-terroristes » contre ses ressortissants durant des affrontements la veille à Hong Kong, une nouvelle escalade dans une crise que Xi Jinping « peut résoudre avec humanité », a affirmé Donald Trump.
Le président américain, dans un style tranchant avec celui de son administration qui s’était dite « très préoccupée » par « les mouvements paramilitaires chinois » à la frontière avec Hong Kong, a également proposé une rencontre avec son homologue chinois. « Je n’ai aucun doute que si le président Xi veut résoudre rapidement et avec humanité le problème à Hong Kong, il peut le faire », a estimé, sur Twitter le locataire de la Maison Blanche avant d’ajouter : « Rencontre en personne ? », semblant s’adresser directement au dirigeant chinois.
Pression américaine
Aux Etats-Unis, les critiques se sont multipliées contre le dirigeant républicain pour son apparente bienveillance à l’égard de Pékin, avec qui Washington est impliqué dans d’importantes – et ardues – négociations commerciales. Plus tôt dans la journée, un porte-parole de la diplomatie américaine avait appelé Pékin à « respecter le haut degré d’autonomie » de l’ex-colonie britannique.
« Les Etats-Unis exhortent fermement Pékin à respecter ses engagements contenus dans la déclaration conjointe sino-britannique afin de permettre à Hong Kong d’exercer un haut degré d’autonomie », a-t-il indiqué dans une déclaration transmise à l’AFP. La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, s’est dite elle aussi mercredi « profondément attachée au respect intégral » des garanties apportées par ce statut d’autonomie de Hong Kong.
« Actes quasi-terroristes »
Ces déclarations interviennent après que la Chine eut haussé d’un cran ses mises en garde après les incidents de la veille : « Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces actes quasi-terroristes », avait déclaré dans un communiqué Xu Luying, porte-parole du Bureau des affaires de Hong Kong et de Macao du gouvernement chinois.
Mardi, deux Chinois du continent ont été passés à tabac au cinquième jour d’une mobilisation sans précédent à l’aéroport de Hong Kong, où le trafic a été particulièrement perturbé lundi et mardi. C’est la deuxième fois cette semaine que la Chine cherche à assimiler les manifestations à du « terrorisme », avec des avertissements de plus en plus inquiétants qui font craindre une répression militaire alors que le mouvement en est à sa dixième semaine.